Quand bien même le cœur n'y est plus, un temps d'arrêt s'impose dans pareille circonstance. C'est-à-dire quand l'avenir de l'équipe nationale est en jeu. La tension, un peu atténuée depuis que cette équipe ne fait plus vibrer, reprend ses droits de cité. Il ne peut pas en être autrement quand les couleurs nationales rentrent en scène. Et c'est justement le cas. Les Verts reprennent le chemin des terrains, loin de leurs supporters pour un test capital devant la Libye pour le compte du dernier tour des qualifications à la CAN-2013. Un retour que tout le monde espère concluant tellement les contre performances ont «démobilisé» l'opinion sportive. Mais comme, cette opinion est opiniâtre, les vieux démons se réveilleront demain à Casablanca où se déroulera la première manche de cette confrontation. Le «nous ne sommes pas les favoris» de Halilhodzic fait ressortir le doute. Ce doute qui colle à la peau de notre équipe, notamment depuis Ouagadougou où elle s'est faite surprendre par le Mali. La page est certes tournée mais le doute ne s'est pas encore dissipé de l'aveu même de l'entraîneur national. Peut-être que c'est une stratégie pour faire diversion et tromper l'ennemi mais force est de dire que même si c'est le cas, notre équipe nationale est si fragile que le persistant doute plane toujours. Personne n'arrive à expliquer cette fragilité à chaque fois qu'elle est dos au mur et qu'elle a la qualification à portée de main. Est-ce dû au mental des joueurs ? Nul ne saurait le dire mais une chose est certaine, l'équipe nationale n'est pas du tout convaincante depuis son retour de l'Afrique du Sud. Cela dit, parfois, le sursaut d'orgueil s'impose dans pareille circonstance et nos joueurs le savent car ils ont leur destin entre les mains. Une victoire à Casablanca et le tour est joué. Casa n'est certes pas Khartoum, mais les Fennecs ont le devoir de refaire le même coup.