En réponse à certaines parties qui tentent de s'ingérer dans les affaires intérieures du pays, le président de l'Assemblée populaire nationale, Larbi Ould Khelifa, a été clair net et précis. «L'Algérie construit sa démocratie, elle est libre et souveraine et n'a pas besoin de "guide extérieur"», a-t-il déclaré. Il est vrai que lorsqu'on veut détruire un pays qui ne veut pas «obéir» aux ordres de certains lobbies, on l'accuse de non-respect des droits de l'Homme et de régime antidémocratique. C'est le cas de l'Irak et des pays soufflés par le dit «printemps arabe». Ainsi, sans citer de nom, le président de l'APN a indiqué que ces parties instrumentalisent et utilisent la défense de la démocratie et les droits de l'Homme à des fins de «pression» et de «chantage». «C'est l'Algérie libre et souveraine qui construit sa démocratie. Elle n'a pas besoin de guide extérieur qui use parfois de la démocratie et des droits de l'Homme à des fins de pression et de chantage», a affirmé M. Ould Khelifa. Le président de l'APN avait déclaré, dans une allocution prononcée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la démocratie, que «les milieux d'outre-mer n'ont pas le droit de s'autoproclamer professeurs jaloux de la démocratie et des droits de l'homme en Algérie car leur passé ne les habilite pas à le faire». Il a expliqué, à cet effet, que c'est le système colonial qui est visé (dans cette déclaration), lequel a une «responsabilité historique vis-à-vis des peuples dont il a spolié la liberté et détruit le tissu social et culturel». «De toutes les façons, nous ne portons aucune rancune au peuple français ni aux autres peuples et nous n'incitons pas à la haine comme le prétendent certains commentaires de presse», a ajouté le président de l'APN, plaidant pour une «démarche commune afin que la Méditerranée soit un trait d'union et un carrefour pour la coopération, l'échange et la construction de l'avenir dans une atmosphère de sécurité et de paix, et non un obstacle et un lieu de confrontation». «Nous ne pouvons pas oublier, au moment où notre pays célèbre le cinquantenaire de son indépendance et le recouvrement de sa souveraineté nationale, ce que nos aïeux ont enduré comme injustice et privations de leurs droits fondamentaux du fait des lois de ségrégation raciale et l'état de misère extrême de la majorité des Algériens», a encore souligné M. Ould Khelifa. Sur un autre registre, et s'exprimant sur la session d'automne 2012, coïncidant avec le début de la 7e législature, le président de l'APN a estimé qu'elle se caractérise par le «renouveau» et la «continuité». «Il y a le gouvernement qui a été investi de la confiance du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et qui a défini comme priorité une nouvelle stratégie tendant au renforcement des fondements de l'Etat de droit et de la relation avec le Parlement s'agissant de ses missions en matière de législation et de contrôle», a-t-il dit. Pour ce qui est de la continuité, il a indiqué que le gouvernement s'attellera à parachever les réformes et les grands projets de développement inscrits au programme du président de la République, affirmant qu'il appartient à tous, «gouvernement et députés, de gagner la confiance du peuple». Considérant que l'APN présente dans sa composante actuelle plusieurs «spécificités», il a relevé qu'elle comporte un nombre élevé de jeunes, de titulaires de diplômes supérieurs et de femmes députés représentant 27 partis. «Nous sommes déterminés à faire de la présente législature une législature exceptionnelle, un grand pas sur la voie du changement escompté et un réceptacle pour la démocratie, la pluralité d'opinions, des efforts qui traduisent sa maturité à converger vers les mêmes finalités, à savoir être au service de la patrie et du citoyen et de défendre les intérêts suprêmes de la République algérienne», a-t-il poursuivi. Il a également fait part de la résolution au sein de l'Assemblée à «être à l'écoute de l'opposition dans toute sa composante, sans exclusion ni marginalisation». «Elle (l'opposition) est une partie intégrante de la scène nationale et nous estimons qu'elle est animée de bonne foi et qu'elle œuvre dans le sens de l'intérêt général.» Pour le président de l'APN, «le nationalisme et la citoyenneté sont l'affaire de tous en ce qu'ils comportent comme droits et devoirs et d'engagement aux principes de la démocratie, dont les fondements se traduisent dans les résultats des urnes et le verdict du peuple, majorité et minorité confondues, lors d'élections honnêtes et transparentes, à l'exemple des législatives du 10 mai 2012, et ce, dans le cadre de l'alternance au pouvoir et du respect des lois de la République».