La Journée mondiale pour le travail décent est l'occasion qu'a saisie le mouvement associatif féminin algérien pour rappeler que l'Etat a su garantir une égalité des sexes à l'emploi et pénaliser le harcèlement sexuel en milieu professionnel que des millions de femmes dans le monde subissent. Aussi pour que les chances d'exercer un travail dans des conditions décentes soient pérennes, la coordination de plusieurs associations dont le réseau Wassila-Avif, Femmes en communication, Observatoire des violences faites aux femmes et autres associations de femmes au nombre de 9 ont adressé une lettre ouverte au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale ainsi qu'au ministre de la Justice, garde des Sceaux. «Le harcèlement sexuel est un acte de destruction. Il vise à soumettre l'autre à sa volonté en la réduisant au rôle d'objet sexuel, il se situe dans un rapport de domination, symptôme de l'inégalité toujours visible entre les sexes», expliquent-elles dans le document parvenu à notre rédaction. La relation de travail en Algérie qui lie l'employeur à ses employés proscrit la discrimination entre les sexes, c'est pourquoi ce collectif de femmes militantes défendent les chances des employées à ce que cette pratique soit bannie de l'entreprise, elles citent à ce sujet, «nous appelons donc à prendre de toute urgence des mesures de prévention et de protection au sein de l'entreprise en accord avec les syndicats dont la responsabilité est aussi engagée. Nous demandons que le code du travail tire toutes les conséquences légales, réglementaires et procédurales de l'infraction pénale inscrite dans l'article 341 bis du code pénal. Nous demandons également des dispositions qui protègent les témoins contre le risque de représailles au niveau professionnel».