L'hécatombe routière qui continue est due à un relâchement dans l'application de la loi. «On a pensé que la sensibilisation est plus porteuse, mais ça n'a pas donné de résultats», a dit Amar Tou, ministre des Transports, dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Après avoir connu une diminution en 2010 par rapport à 2009, le nombre d'accidents de la route et le nombre de victimes sont repassés à la hausse en 2011 puis en 2012. Le permis à points fait partie du dispositif de lutte contre les accidents. La mise en place de la forme des documents est en cours, le ministre espère qu'elle sera terminée à la fin de l'année. Cependant le permis à points sera sans effet dans un premier temps, tout juste pédagogique, car l'épuisement des 24 points qu'il comporte ne conduira pas au retrait du permis de conduire. Le ministre des Transports a abordé les progrès enregisrés depuis 2008 dans le réseau ferroviaire. En 2008, il y avait, rappelle-t-il, 1 769 km de voies ferrées. Ensuite, 767 km ont été réactivées et 1 383 km réceptionnées, ce qui donne en 2012 une distance de 3 919 km de voies ferrées opérationnelles. Avec les 1 719 km en cours ainsi que 598 km déjà réceptionnés, le total global sera porté en 2014 ou 2015 de quelque 6 300 km. En y ajoutant les 5 700 km en cours d'études actuellement, il y aura à terme 12 000 km de voies ferrées. Le réseau ferroviaire touchera alors l'ensemble du pays à l'exception du grand Sud. M. Tou fait remarquer que le train est arrivé à Béchar et à Touggourt et des extensions sont prévues vers Hassi Messaoud, Laghouat. Il y aura des lignes pour les activités économiques, notamment des voies minières. Le ministre fait savoir que 127 milliards de dinars sont mis à la disposition de la SNTF pour l'acquisition d'équipements à l'instar des autorails, automotrices, locomotives électriques, voitures couchettes et wagons de transport. Quant au tramway, il sera étendu à huit autres villes, en plus des villes où il existe ou est en cours d'installation. A Alger, le ticket unique (tramway, métro) est envisagé, en y intégrant l'Etusa. Il révèle que les discussions sont en cours pour faire bénéficier les étudiants de ces moyens de transport collectif. A propos du prix du ticket de métro, le ministre fait observer qu'il est soutenu par l'Etat. En effet de 84 DA il est passé entre 35 et 50 DA pour les voyageurs. Concernant l'ouverture du transport aérien au privé, le ministre rappelle le mauvais exemple de Khalifa qui incite à temporiser.