Le promu, le RC Arbaâ, a surpris tout son monde en se retrouvant aujourd'hui leader de la ligue 1 professionnelle. Certes, il partage cette place avec le NA Hussein Dey, mais les arbitres ont su jusqu'à présent forcer l'admiration et le respect. Son entraîneur, Samir Boudjarane décortique le parcours de son équipe et parle des objectifs des Bleu et Blanc. La nouvelle République : Après pratiquement un tiers du parcours, comment évaluez-vous le parcours de votre équipe dans le championnat de la ligue 2 ? Samir Boudjarane : C'est un bilan très positif. C'est vrai qu'au début on ne s'attendait pas à d'aussi bons résultats. Toutefois, cela a été possible grâce notamment au grand travail effectué jusque-là. Est-ce que c'est aussi facile pour un promu de s'imposer en ligue 2, alors que des formations plus expérimentées sont en grosses difficultés ? Ce n'est pas si facile que ça. Et puis comme on dit, c'est toujours très difficile d'arriver au sommet et c'est compliqué d'y rester. Aujourd'hui, on est considérés comme la surprise de la Ligue 2, mais ce n'est nullement le fait du hasard. C'est un travail entamé depuis maintenant trois ans. L'apport de l'équipe dirigeante, à leur tête Adlène Djadi a été très important dans la réussite de l'équipe. C'est grâce à la conjugaison des efforts de ces derniers, mais aussi des différents staffs et joueurs que le RCA a réussi trois accessions consécutives. Maintenant, c'est vrai que ces résultats les ont, peut-être, surpris les dirigeants, car ils ne s'attendaient pas à arriver aussi rapidement en ligue 2, mais c'est très mérité. Pourtant votre équipe est composée de joueurs très peu connus... Je suis revenu cette saison au club à la demande des dirigeants afin de continuer le travail entamé la saison dernière. On avait gardé 50% de l'effectif de la saison écoulée. J'estime qu'on a fait un choix judicieux concernant les joueurs. Ces derniers n'ont, peut-être, pas de nom, mais ils ont la qualité qu'on recherchait. En conclusion, nos résultats sont le fruit de la stabilité et la continuité dans le travail et aussi l'apport de notre merveilleux public qui a joué un grand dans les trois accessions de l'équipe. Justement, est-ce que ces résultats ne vont pas modifier vos objectifs de début de saison ? On ne doit pas mettre la charrue avant les bœufs. Même si nous savons que nous avons un bon groupe et que nous faisons de bons matchs, je persiste à dire que la saison est encore très longue et notre objectif reste le maintien. Jusqu'à présent, nous sommes invaincus. Nous ne savons pas qu'elle serait notre réaction après une défaite. On doit d'abord terminer la phase aller et faire le compte de nos points pour savoir combien qu'ils nous restent pour le maintien. Il est possible qu'on révise l'objectif, mais cela dépendra des résultats obtenus d'ici la fin de la phase aller. Vous recevez vos adversaires à Bologhine, est-ce que vous allez continuer à jouer à Bologhine ou comptez-vous changer de domiciliation ? En début de saison, le wali de Blida avait donné son accord pour qu'on puisse évoluer sur la pelouse de Brakni, j'avais refusé à cause de l'exiguïté du stade. Cette décision je l'ai prise après avoir constaté que mon équipe évoluait beaucoup mieux sur les grandes surfaces que ce soit lors des matchs amicaux livrés à Alger, ou lors de notre préparation effectuée à Aïn Draham. Certes, on avait souhaité recevoir à El Harrach et à Kouba, malheureusement on a essuyé des réponses négatives. Grâce à la persévérance des dirigeants, on a obtenu l'accord pour recevoir au stade Bologhine pour les premiers matchs. Jusqu'à présent, ça marche bien pour nous. On a été bien reçus et on ne se plaint pas. Sur les quatre matchs, on a remporté quatre succès, malgré le fait que nous avons gagné deux matchs pratiquement dans les temps morts. Pour ce qui est de notre stade de l'Arbaâ, on devra construire une tribune en plus de la pose du tartan. Le jour où on aura notre terrain en gazon synthétique, on éliminera un grand problème lié aux incessants déplacements à Meftah, Dar El Beïda et Boumerdès pour s'entraîner. Cette semaine votre formation n'est apparemment pas concernée par les matchs de coupe d'Algérie ? Non. Au départ, notre formation était exempte, mais on vient d'apprendre que l'on devra jouer. On va rencontrer, ce vendredi, l'équipe le NCB El Affroun, en principe, à Berrouaghia. Vous allez jouer l'ES Mostaganem, mardi prochain. Comment s'annonce pour vous cette rencontre ? Nous allons affronter deux équipes de l'Ouest, juste après notre match de coupe d'Algérie. L'équipe de l'ES Mostaganem est actuellement en troisième position avec 14 points. C'est un match difficile face à une formation habituée à animer les premiers rôles et qui a réalisé de bons résultats à l'extérieur. Juste après nous allons affronter la formation asémite. L'ASMO reste l'ASMO, elle est capable de revenir à tout moment, malgré son début difficile. Avant, il faudra d'abord se concentrer sur les matchs du NCBA et l'ESM. Entretien réalisé par Khaled M.