Le président de l'Association algérienne scientifique des paramédicaux, Mahdjoub Benali, a plaidé jeudi à Alger, pour l'amélioration de la formation en vue d'une meilleure prise en charge du patient. Les pouvoirs publics ont arrêté un programme de formation au profit du corps paramédical pour améliorer le niveau, a indiqué M. Benali en marge du Colloque international des paramédicaux, appelant ce dernier à relever le défi au regard de l'importance qu'il revêt. Les participants venus du Canada, de France, de Tunisie et du Maroc ont présenté des exposés sur les expériences de leurs pays respectifs et le rôle du corps paramédical dans le cycle des soins. Mme Anne Marie, chef d'un service de formation paramédicale (France), a affirmé que son pays a mis en place des cadres juridiques fixant le rôle de l'agent paramédical et la mission de l'auxiliaire médical qui est en mesure, en vertu de la loi, de prescrire des ordonnances. Elle a précisé qu'en France, le malade a le droit de prendre connaissance du dossier médical, soulignant que le médecin et le paramédical doivent tenir compte de l'accord du patient quant au traitement prescrit. De son côté, M. Robert Grande, président du conseil canadien de la certification des entreprises en gestion et formation, a insisté sur la réunion des moyens indispensables à l'établissement hospitalier et la collaboration médecins/assistants paramédicaux et, même l'administration, pour l'amélioration de la prise en charge du malade et de la qualité des soins. Salem Boudouh, de l'hôpital de Genève (Suisse), a relevé quant à lui, la qualité des soins prodigués dans ce pays qui diffèrent totalement, selon lui, de ceux suivis en Algérie car les prestations sanitaires sont prises en charge par des sociétés d'assurances privées. Les établissements hospitaliers suisses se distinguent par une «gestion rigoureuse», a-t-il dit avant de faire remarquer que tous les acteurs du secteur sanitaire sont au service du malade. Les hôpitaux sont tenus de rédiger des rapports médicaux détaillés sur les dépenses prises en charge par les sociétés d'assurances, a-t-il encore argué. Par ailleurs, le ministère de la Santé a ouvert en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur 7 982 places pédagogiques de formation paramédicale pour l'année universitaire 2012/2013 dans 32 instituts de formation spécialisée. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la formation du corps paramédical conformément au système LMD au profit de bacheliers dans les filières sciences et lettres, sans concours et avec garantie d'emploi à la fin du cursus. Selon les deux ministères, le nombre des places pédagogiques devra augmenter pendant les prochaines années «en fonction des besoins de chaque région dans les différentes spécialités», rappelant l'inscription de nouvelles spécialités.