La matière budgétaire, parallèlement à l'application de la réforme financière ces dernières années, devient de plus en plus «abondante et transparente» en Algérie et elle le sera davantage dans le futur, a affirmé le directeur général du Budget (DGB), Farid Baka. Le retour à la présentation au Parlement des lois du règlement budgétaire, après une absence de trois décennies, et l'introduction de l'enseignement des métiers budgétaires à l'université algérienne confirment la volonté du gouvernement à consacrer cette transparence, souligne M. Baka . A cet effet, et après l'introduction à l'université d'Alger en 2011 d'une licence et d'un master dédié à la spécialité «Budget», le ministère des Finances vient d'envoyer une correspondance au ministère de l'Enseignement supérieur pour proposer l'élargissement de cette spécialité aux universités à travers le territoire, a fait savoir M. Baka. L'objectif est de «faciliter la maîtrise des techniques budgétaires et rendre plus transparente la méthodologie selon laquelle se prépare le budget en Algérie», a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir si les pratiques budgétaires en Algérie étaient les mêmes utilisées de par le monde, le représentant du ministère des Finances a assuré que c'était le cas. «Le droit budgétaire algérien s'inspire du droit français et se base sur trois principes dont la transparence.» Mieux encore, note le responsable, le principe du «droit (budgétaire) acquis» n'existe plus en Algérie depuis 1984 alors qu'il était pratiqué en France jusqu'à 2001. Cette règle stipule que toute enveloppe budgétaire obtenue pour un exercice précis devient systématiquement un «acquis» pour le secteur. En Algérie, le contrôle à priori de la DGB a été renforcé alors que toutes les dépenses budgétaires doivent être justifiées «au premier dinar», autrement dit, la dépense budgétaire se renouvelle chaque année selon les besoins réels de chaque secteur. Les informations de base utilisées dans une récente enquête réalisée par une ONG internationale, classant l'Algérie au bas de l'échelle en termes de communication sur les données budgétaires, sont donc «tronquées». Le classement de l'Algérie par l'International Budget Partnership en l'occurrence, aurait été «sous-évalué» en raison d'un traitement «incomplet» des données disponibles, découlant «des différences de formulations et d'une méconnaissance du contexte local et des grilles de lecture et terminologies employées en Algérie».