Trois spectacles chorégraphiques de danse contemporaine, animés par des troupes du Ballet national d'Alger, ont été présentés, avant-hier jeudi au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance nationale. Ces spectacles de danse, intitulés chorégraphie de danse contemporaine «Bal d'amour», «Ambivalence» et «Danses traditionnelles», ont été animés par des danseuses et danseurs professionnels ainsi que de jeunes talents, du Ballet national d'Alger, appelés à reprendre la relève pour paraphraser le directeur artistique de cet établissement culturel, Kouider Naimi. Le public, malheureusement peu nombreux, a eu à suivre avec attention, les mouvements et surtout les gestes de l'artiste Khadidja Guemiri, danseuse professionnelle de la compagnie «Les Trois Horloges», exécutés au rythme d'une musique enivrante. Les tableaux chorégraphiques de ce premier spectacle intitulé «Bal d'amour», expriment le vœu «irréalisable» d'une fille en attente d'un amour, pour ainsi dire, impossible. Un amour qui ne se réalisera pas, bien que pleinement nourri de fous espoirs pour avoir longtemps cru de toutes ses forces, à la providence. La seconde chorégraphie intitulée «Ambivalence», a été présentée par un duo de danseurs du Ballet national d'Alger (BNA), Sedouki Abdessamed et Sofiane Drissi. Les mouvements et les gestes des deux artistes expriment la problématique de la remise en cause de soi donc de l'existentialité, et relate, selon les explications du directeur artistique du BNA, l'attitude d'une personne en mal de reconnaissance de soi. Ce conflit avec soi exprimé à travers la gestuelle, les déplacements et les comportements sur scène de ce duo, montre toute la difficulté de l'être en conflit avec lui-même, à se reconnaître en tant que tel. Le troisième et dernier spectacle qu'a abrité le Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou a été un cocktail de danses traditionnelles, exécutées par une vingtaine de jeunes danseurs du BNA. Plusieurs troupes de danses populaires dont la chorégraphie a été l'œuvre de Sofiane Drissi, se sont relayées sur scène émerveillant l'assistance, avec des danses sous diverses formes et styles puisés du patrimoine national riche et diversifié. Ces mêmes troupes, parées chacune de son costume, ont exécuté plusieurs styles de danse dont la danse kabyle, alaouie, chaouie, algéroise, toutes riches en couleurs.