La Sarl Doudah a organisé les 4es journées d'information et de formation sur les collectivités locales et l'hygiène publique avec pour thème «Vivre ensemble dans un milieu sain». Ce choix, indiquent les organisateurs «ambitionne de mettre à profit l'opportunité et l'intérêt grandissant accordé par les pouvoirs publics à l'amélioration du cadre de vie aussi bien dans le milieu urbain que dans le milieu rural avec, en point de mire, le développement des synergies entre l'hygiène et la salubrité publique». A travers cette préoccupation, l'objectif recherché est que «la santé doit trouver son épanouissement effectif et durable dans une alliance étroite et pérenne entre les élus et citoyens». Parmi les intervenants, Mme Shehrazad Selmane, du laboratoire Liforce de la faculté des mathématiques de Boumerdès, qui a fait ressortir l'importance des mathématiques dans l'industrie et dans les entreprises de service. Elle s'est penchée sur «la modélisation mathématique comme outil pour la prévision et la gestion des risques sanitaires pour les collectivités locales». Ainsi, elle a fait un état des lieux de la modélisation mathématique en épidémiologie,et dans la planification et la prise de décision en matière de santé publique avec une application particulière à la dynamique de transmission de la leishmaniose. En fait, par ce procédé mathématique qu'est la modélisation, elle défend la possibilité d'une prévention précoce avec un système d'alerte pour « la mise en œuvre des mesures de contrôle et l'amélioration des prises de décision aux mains des collectivités locales». D'autres interventions ont eu pour thèmes «Les ectoparasites en santé publique : lutte et prévention» et «La lutte contre les moustiques, l'approche participative et les nouvelles technologies». Pour la première communication, les ectoparasites sont véhiculés par des meubles ou des vêtements usagés. Ils englobent les poux et les tiques et peuvent donner comme épidémies la gale, le pédiculose ou, pire, la peste et les encéphalites. Un exposé sur les moyens de lutte a été présenté. Face au danger de l'invasion des moustiques, comme ce fut le cas à Jijel et à Rouiba, le Dr Hammou, médecin tropicaliste, a mis en avant la nécessité d'une lutte intégrée avec une surveillance permanente et étalée sur le temps où les citoyens peuvent participer à l'aide de leur smartphone, tablette et autre web. Enfin, le professeur en traitement des eaux de l'université de Blida, M. Ali Aouabed, a expliqué comment dans un pays semi-aride comme l'Algérie on peut réutiliser des eaux usées épurées et des boues dans l'agriculture.C'est ainsi qu'il a révélé que «l'Algérie compte mobiliser 1 milliard de mètres cubes d'eau épurée pour l'irrigation en 2014, soit la possibilité d'irriguer 600.000 hectares». Les procédés d'épuration des eaux usées ont été passés en revue. Pour rappel, ces journées ont été également organisées à l'est et à l'ouest du pays pour toucher un maximum de collectivités locales.