Le projet de loi sur le sport dans son volet «professionnalisme» a été en débat hier à l'occasion d'une rencontre réunissant les présidents des clubs des deux ligues professionnelles de football en Algérie et la commission de la jeunesse, des sports et de l'activité associative de l'Assemblée populaire nationale (APN). Lancé durant l'été 2010, le professionnalisme en Algérie fait face à de nombreux problèmes, notamment d'ordre financier, auxquels n'a pas échappé la quasi totalité des 32 clubs ayant opté pour ce mode de gestion par le biais de la création de sociétés sportives et commerciales. Seulement, les dites sociétés sont dans leur majorité écrasante menacées de faillite, poussant leurs responsables à solliciter, à chaque fois, l'aide des pouvoirs publics pour assurer le fonctionnement de leur clubs respectifs. D'ailleurs, le forum des clubs professionnels (FCP), une association créée la saison passée et regroupant les pensionnaires des deux Ligues professionnelles 1 et 2, ne cessait de réclamer les subventions étatiques, estimant que les pouvoirs publics «n'ont pas tenu leurs promesses quand ils se sont engagés à accompagner les clubs dans leur passage vers le professionnalisme», martelait le président du FCP, Abdelkrim Yahla. Dernièrement, le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, a fait un exposé du projet de loi sur le sport devant les membres de la commission de la jeunesse, des sports et de l'activité associatives de l'APN, au cours duquel il a précisé, concernant le volet du professionnalisme, que ce projet de loi «permettra aux investisseurs étrangers d'être actionnaires ou partenaires des clubs professionnels», comme indiqué dans un communiqué de l'APN. Le ministre a affirmé, en outre, que les nouvelles dispositions portaient notamment sur «le cadre juridique régissant le Comité olympique algérien (COA) les fédérations, les ligues, les clubs et les associations sportives», ainsi que sur «la relation entre les pouvoirs publics et les associations sportives et le contrôle de ces associations financées, pour la plupart, par l'argent public». Les présidents des clubs algériens nourrissent beaucoup d'espoir sur ce projet de loi, notamment dans le volet professionnalisme, et voient en lui un virage décisif à même de décider du sort de l'expérience professionnelle en Algérie, selon les récents propos à la presse du «doyen» des présidents de clubs de Ligue 1, et premier responsable de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi.