«516 cas des maladies professionnelles ont été déclarés à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas)», a indiqué, hier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail correspondant au 28 avril de chaque année. Le ministre a fait savoir qu'entre 2009 et 2012, l'Algérie a enregistré une baisse de 10,1% des accidents du travail mortels, par contre, elle a enregistré entre 2010 et 2011 une légère augmentation de 0,48% des accidents de travail. Tout en indiquant que la sécurité sociale a dépensé plus de 19 milliards de DA pour la prévention de ces accidents. Tayeb Louh a signalé qu'une prévention inadéquate des maladies professionnelles a des conséquences néfastes, non seulement sur les travailleurs et leurs familles, mais aussi sur l'ensemble de la société car elles génèrent des coûts extrêmement élevés, liés, notamment, à la chute de la productivité et au poids financier induit par la réparation supportée par le système de sécurité sociale. Ajoutant que prévenir les maladies professionnelles est de tout évidence plus efficace et moins coûteux pour l'économie nationale et partant toute la société, que le système de réparation quelles que soient les formules initiées ou appliquées dans ce cadre. A cette occasion, le ministre a rappelé que l'investissement dans la prévention et l'amélioration des conditions de travail au niveau de l'entreprise demeurent une exigence primordiale pour assurer la préservation de la santé et la sécurité des travailleurs. Par ailleurs, le ministre a indiqué qu'en plus de l'implication des structures précitées dans le domaine de la prévention des risques professionnelles, l'inspection du travail et les organismes spécialisés de prévention du secteur jouent un rôle majeur dans le domaine, ajoutant qu'à ce titre, l'Inspection du travail doit accorder, dans le cadre de ses activités quotidiennes, une attention soutenue à l'amélioration des conditions de travail, de même qu'elle doit développer ses relations avec les partenaires sociaux pour renforcer l'action de prévention sur les lieux de travail. Crée par le décret exécutif n° 2000-253 du 23 août 2000, l'Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP) a pour objet d'entreprendre toutes les activités concernant la promotion et l'amélioration des conditions d'hygiène et de sécurité en milieu de travail et de mettre en œuvre des programmes de recherche de développement et de formation dans le domaine de la prévention des risques professionnels, a noté Louh, affirmant que la sécurité du travail impose l'implication de tous les intervenants, gestionnaires et travailleurs, pour ce qui est du respect de la réglementation. «J'espère que cette journée commémorative contribuera à enraciner davantage la culture de la prévention qui doit faire partie intégrante de notre quotidien de manière à devenir un réflexe naturel à tous les niveaux et ainsi promouvoir la sécurité et la santé au travail conformément aux dispositions de la convention n°187 de l'Organisation internationale du travail sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail, adoptée à la 95e session de la Conférence internationale du travail, tenue à Genève en juin 2006», a conclu le ministre.