Le Salon national de la photographie est de retour au Palais de la culture Moufdi-Zakaria de Kouba pour une troisième édition et ce, jusqu'à la fin du mois en cours. Il y avait du monde, jeudi dernier, pour le vernissage de la troisième édition du Salon national de la photographie. Les habitués de ce genre de rendez-vous artistiques étaient nombreux à venir découvrir la fournée 2013 du Salon national de la photographie national. Comme le veut l'usage, la directrice du Palais de la culture Moufdi-Zakaria de Kouba, Mme Mehadjia Benchentouf a rappelé à l'assistance que ce genre de rendez-vous, permet de donner plus de visibilité et d'ouvrir la porte aux jeunes photographes professionnels et amateurs. «Nous sommes à la 3e édition du Salon de la photo insolite», dit-elle, «une façon pour nous d'encourager les professionnels et passionnés de la photo. L'art visuel commence à prendre de l'ampleur. Notre mission est, justement, de rendre cet art plus visible et d'encourager, par la même, ces photographes de se rencontrer et d'échanger des idées sur leurs œuvres. Ce genre de Salon permet, également, aux participants de réaliser leurs projets». De son côté le commissaire du Salon, Omar Sefouane, reporter-photographe professionnel, estime que ce genre de Salon est intéressent à plus d'un titre «Nous ne voulions pas que le Salon soit inscrit sous une thématique précise. Nous avons opté pour un travail libre des photographes. Cette année, les photographes participants ont accordé un intérêt particulier à leur environnement. Je pense que chaque photographe a livré un message à travers son œuvre. Nous avons été un peu sévères cette année. Nous espérons faire participer, dans un avenir, très proche, tous les photographes du pays, en l'occurrence, des 48 wilayas du territoire national». Qu'ils soient photographes professionnels ou amateurs, ils sont 45 artistes, originaires de dix-sept wilayas du pays, à participer à ce rendez-vous, dédié à la photo insolite. Ainsi les thèmes choisis sont aussi nombreux que variés. Plusieurs situations rigolotes se donnent à découvrir avec un réel plaisir. Le photographe du quotidien du Temps d'Algérie Hachi Toufik expose deux photos parlantes à plus d'un titre. «En attendant, la barque scolaire» est une image dévoilant l'inquiétude de deux enfants, au milieu d'une cour inondée d'eau de pluie. Comme l'indique son titre, Superman à Alger, montre la puissance d'un homme ordinaire. Labboub Hamza de Sétif propose un cliché intitulé «Dans ma rue, il n'y a pas de trottoir mais une baignoire». On découvre une baignoire, ployant au milieu d'une rue quelconque. Un photographe de la wilaya de Kkenchela, en l'occurrence, Benali Firas, propose une photo insensée où l'on découvre les pieds d'un être humain, côté passager, sortant de la fenêtre. Ryma Hachi d'Alger, elle aussi, exhibe des séquences de vies insolites. Preuve en est avec «Je me retrouve dans ma nature» et «Vélo accroché... faute d'espace». Au niveau de cette photo, on est face à un vélo, accroché à une parabole au mur d'un balcon, plus précisément, à Aïn Benian. Il est à noter qu'en marge de l'espace exposition, des ateliers de photographies seront animés, presque, quotidiennement, par un spécialiste de la macro-photo, Abdelaziz Mazouz.