Un univers où le comique et l'absurde sont omniprésents Ouvert mercredi dernier à la galerie Baya du palais de la culture Moufdi-Zakaria, le deuxième Salon national de la photographie “insolite” se veut le carrefour, la plateforme permettant aux férus de la photo d'exprimer leur passion et leur talent. La participation à l'édition 2012 de cet événement est, dans son ensemble, de bonne facture. Venant de 17 wilayas du pays, les participants sont soit des professionnels soit des amateurs. On note même la présence de photographes de presse. Solidarité d'Abdelaziz Feissal, Poussins multicolores de Krach Youcef, les Fantômes de Hammam maskhoutine de Sihem Salhi, le Raccourci dangereux d'Ismahane Tabet Aoul, Kit mains libres de Yacine Imadalou... autant d'intitulés racoleurs. Ces artistes ont pour objectif des tranches de vie. Des situations cocasses, qui tantôt font sourire, tantôt donnent à réfléchir. Dépassant l'insolite, ces œuvres véhiculent le vécu et le quotidien de la société algérienne. Elles expriment également, dans certains cas, la spontanéité de l'action, alors que dans d'autres, c'est la bêtise humaine, à l'image de la photo Yaourt en vitrine de Zakaria Akni (Guelma). Dans la vitrine d'une échoppe de fortune sont exposées différentes gammes de ce produit laitier, éclairées par une lampe, sans trace de chaîne de froid. Ou bien Tout est interdit dans ce bus sauf le gobelet de Mohamed Bounil (Blida), une photographie montrant un véhicule de transport de marchandises qui a été transformé en transport de voyageurs et où, sur le devant, sont visibles des autocollants interdisant tout... presque de respirer ! Hamid Douakh (Alger) propose une photo vraiment insolite : une famille de sangliers se rendant dans un salon de thé pour s'attabler. L'action se passe à Baïnem. Ces clients un peu spéciaux, selon l'artiste, sont des habitués des lieux. De son côté, Lyes Hebbache (photographe au quotidien El Watan) avec En dépit de leur âge, ce vieux couple profite pleinement de la vie, montre que croquer la vie n'a pas d'âge ! Dans son allocution d'ouverture, Omar Sefouane, photographe et commissaire de ce salon, a déclaré que “le salon était ouvert à tous les passionnés de la photo, professionnels ou amateurs soient-ils, afin de leur permettre d'exposer leurs œuvres et de les partager avec un public plus large.” Il a également rappelé que la sélection a été difficile au vu du nombre de photographies reçues. Abondant dans le même sens, Mehadjia Bouchentouf, directrice du Palais de la Culture, a affirmé que ce 2e salon est un défi qui a été brillamment relevé, et que l'orientation culturelle de son institution est de rendre visible l'art et la culture. Des ateliers de formation et d'initiation à l'art de la photo se tiendront en marge de cette manifestation. A I