La conférence internationale de solidarité de la société civile des pays du Sahel avec le Mali s'ouvre ce matin à l'hôtel El-Aurassi à Alger avec la participation de de 300 invités dont 123 représentants d'organisations ainsi que des personnalités africaines. Les représentants des pays participant débattront, durant deux jours, la crise multidimensionnelle que vit le Mali, ses répercussions sur la sécurité de la région du Sahel et tout le continent. Ils devront, de même, témoigner de leur entière solidarité avec le peuple malien. «Notre manifestation se penchera également sur les nombreux volets spécifiques que la crise du Nord Mali a générés : sauvegarde de l'unité du peuple malien et défense de l'intégrité territoriale du Mali, problème de la restauration complète des institutions constitutives de l'Etat malien, réconciliation nationale et cohésion sociale, assistance humanitaire aux réfugiés dans les pays limitrophes et aux personnes déplacées, reconstruction et co-développement dans les régions sinistrées», a noté le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (NASPS) dans un communiqué de presse. En effet, la conférence internationale porte sur les réalités du terrorisme transnational, du narcotrafic et de la criminalité organisée afin de proposer les voies et moyens de nature à assainir la région de ces fléaux criminels dévastateurs et de garantir à ces population la paix, la stabilité et la sécurité. «Notre panel de participants sera rehaussé par la présence de sages, de notables, d'éminents intellectuels et d'hommes de religion et de savoir, qui enrichiront notre réflexion commune par leur vision éclairée des choses qui nous préoccupent», a souligné le CNASPS. Par ailleurs, le président du Haut conseil islamique du Mali, Cheikh Mahmoud Dicko, a affirmé avant-hier lors d'une conférence organisée par le quotidien Echaab que l'Algérie avait joué un rôle efficace dans la résistance du peuple malien face à la crise qu'il traverse actuellement. Rapporté par l'APS, M. Dicko a indiqué que le peuple malien était «un peuple opprimé qui vit dans des conditions déplorables depuis plus de deux décennies» au cours desquelles l'Algérie a joué un rôle efficace dans sa résistance et dans l'amélioration de sa situation. Selon M. Dicko, la résistance du peuple malien et les efforts des pays de la région, notamment le soutien de l'Algérie à son pays, «ont relativement contribué à l'amélioration de la situation des Maliens», estimant que «le Mali était le prolongement de l'Algérie, les deux pays étant situés dans la même région géographique et partageant la même religion et les mêmes liens de sang», a-t-il affirmé. Pour ce qui est de la conférence internationale qui se tient aujourd'hui et demain à Alger, le président du Haut conseil islamique malien a estimé qu'elle permettra le raffermissement des relations de fraternité entre les deux peuples. Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue des imams et ulémas des pays du Sahel africain, Youssef Machria, a qualifié la conférence d'importante rappelant que l'Algérie était connue pour son soutien aux causes justes des peuples. Il a de même affirmé que la solution à la crise des pays du Sahel, notamment la crise malienne, doit venir des pays de la région et non de l'étranger. M. Machria a indiqué que la Ligue des imams et ulémas des pays du Sahel africain sera présente en force à la conférence d'Alger. Elle sera représentée par le bureau exécutif qui compte six pays, à savoir l'Algérie (pays hôte), le Nigeria, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Tchad et le Niger.