Il devrait permettre la tenue, le 28 juillet, d'une élection présidentielle jugée cruciale pour sortir le pays de la crise. C'est «une avancée majeure» a déclaré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Le gouvernement malien et les rebelles touaregs qui occupent Kidal, une ville du nord du pays, ont signé, mardi après-midi à Ouagadougou, au Burkina Faso, un accord de cessez-le-feu qui devrait permettre la tenue, dans moins de quarante jours, d'une élection présidentielle. Après deux semaines d'âpres négociations, le gouvernement de transition malien et deux groupes touaregs, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) ont convenu que les forces maliennes entameront «dans les meilleurs délais» un «déploiement progressif» dans la région de Kidal. Des unités seront envoyées dans la ville elle-même «sans délai». Les groupes touaregs devront cantonner leurs hommes sans attendre, mais leur désarmement se fera dans les conditions souhaitées par le MNLA et le HCUA: il n'interviendra qu'une fois signé un accord «global et définitif de paix» entre les futures autorités mises en place après la présidentielle et les groupes armés du nord.