Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a estimé que les prix des produits de consommation au cours de la première semaine du mois de Ramadhan étaient raisonnables» enregistrant une hausse de 5 à 7% grâce aux mesures anticipées prises pour préparer ce mois sacré et la coordination avec le ministère de l'Agriculture et les Douanes algériennes. M. Benbada a affirmé que les mesures mises en œuvres prises depuis six mois pour préparer le mois de Ramadhan ont permis de maintenir les prix à des niveaux «raisonnables et acceptables» enregistrant une hausse de 5 à 7% contre 20 à 30% durant les années précédentes. A une question sur la hausse continue des prix des viandes, M. Benbada a précisé que «les mécanismes de régulation n'ont toujours pas atteint leurs objectifs, ainsi que par l'absence des moyens de conservation et des réseaux de distribution». Il a estimé à ce propos que les prix des viandes seront maîtrisés lorsque les trois abattoirs industriels en cours de réalisation seront mis en service avec le gigantesque programme de chambres froides en cours de réalisation. Concernant l'opération d'intégration des jeunes des marchés parallèles, le ministre a souligné qu'«à la fin 2013 nous aurons éradiqué à 80% le commerce parallèle» qualifiant de record les réalisations accomplies en six mois. Il a souligné dans le même contexte que 17 000 jeunes ont été intégrés avant le mois de Ramadhan et plusieurs marchés sont prêts dans plusieurs wilayas et seront distribués aux bénéficiaires. 60% du programme global sera prêt durant le mois de Ramadhan, a-t-il ajouté. S'agissant de la contrebande de certains produits de consommation vers les pays voisins, M. Benbada a indiqué que la contrebande ne se limitait plus aux frontières est et ouest du pays mais qu'elle s'étendait également au sud et touchait outre les produits manufacturés (huile, farine et pâtes...) les carburants en tant que produit stratégique de rente. Pour faire face à ce phénomène, a-t-il estimé, «il faut appliquer le prix réel du carburant en Algérie» comme c'est le cas dans les pays voisins, car il s'agit de protéger l'économie nationale. Le ministre a imputé la hausse de la facture alimentaire de l'Algérie estimée en 2012 à près de 9 milliards de dollars au «gaspillage et à la contrebande». Il a souligné la nécessité de lutter contre le gaspillage en imposant l'austérité à tous les niveaux. Le ministère du Commerce entend créer un laboratoire de contrôle de la qualité dans chaque wilaya Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada a annoncé que son ministère entendait créer un laboratoire de contrôle de la qualité dans chaque wilaya en vue d'aider les agents du contrôle de la qualité et de la répression de la fraude à s'assurer de la qualité des produits disponibles sur les marchés, a indiqué le ministère dans un communiqué. Lors d'une rencontre d'évaluation avec les directeurs de wilaya du centre algérien de contrôle de la qualité, M. Benbada a précisé que le ministère dispose d'un «important» programme visant à augmenter le nombre des laboratoires de contrôle de la qualité de 20 à 48 laboratoires. Cette rencontre d'évaluation a porté sur le taux d'avancement des projets prévus et la présentation et l'évaluation du bilan des activités des laboratoires afin de relever et de combler les lacunes, a précisé la même source. Les capacités d'analyses des laboratoires de contrôle de la qualité en Algérie dépasse de loin le volume de la demande, a estimé le ministre, soulignant que le nombre des échantillons traités varie entre 10 000 et 14 000/an, tandis que les véritables capacités des laboratoires sont de 40 000 échantillons/an. Les laboratoires de contrôle de la qualité ont traité 14 481 échantillons en 2012 à travers le territoire national dont 12 716 échantillons (soit 88% des échantillons) dans le cadre de la répression de la fraude, contre 1 381 échantillons dans le cadre des prestations au profit des services de coordination (Gendarmerie nationale, services de sécurité, Douanes) soit un taux de 9,5%. Le nombre des échantillons qui s'inscrivent dans le cadre des recherches et des études ne dépasse pas 384, soit un taux de 2,5%. Lors de cette rencontre, M. Benbada a souligné le rôle des laboratoires dans l'analyse de la qualité des produits et le diagnostic des cas de fraude, mettant l'accent sur leur «importance» en tant qu'outil juridique reconnu visant à protéger le consommateur, à travers le retrait des produits frauduleux et nocifs pour la santé. Il a souligné la nécessité pour les laboratoires d'être des partenaires importants pour les services de coordination (Gendarmerie nationale, services de sécurité, Douanes, justice) reconnus par les institutions de l'Etat.