Le bilan des attentats suicides commis vendredi contre deux mosquées chiites d'une ville du nord-ouest du Pakistan s'est alourdi à 52 morts, ont annoncé samedi des responsables pakistanais. La première explosion s'est produite à quelques mètres d'une mosquée située à proximité d'un marché très fréquenté de Parachinar, chef-lieu de la zone tribale de Kurram. Une seconde déflagration a suivi devant une autre mosquée de la ville, qui compte une importante communauté chiite. Le double attentat a été perpétré par des kamikazes qui circulaient à moto. Riaz Mahsoud, chef de l'administration locale, a annoncé samedi que le bilan, initialement de 39 morts, s'était alourdi à 52, et que toutes les victimes étaient chiites. Un groupe jusqu'alors inconnu, Ansarul Mujahideen, a revendiqué ces attentats. La communauté chiite représente un peu plus de 10% des 180 millions de Pakistanais. «Nous préparons d'autres attaques contre la communauté chiite du Pakistan pour nous venger des violences commises par les chiites contre les musulmans sunnites en Syrie et en Irak», a déclaré par téléphone à Reuters Abu Baseer, porte-parole du groupe. Depuis l'investiture comme Premier ministre de Nawaz Sharif, le mois dernier, les attentats à la bombe se sont multipliés. Des hommes armés ont par ailleurs attaqué un poste militaire dans le Baloutchistan, dans l'ouest du Pakistan, près de la frontière avec l'Iran. Ils ont tiré des roquettes et tué sept membres des services de sécurité, a déclaré Akbar Durrani, ministre de l'Intérieur de la région. Le Front de libération du Baloutchistan a revendiqué cette attaque, précisant que ses combattants avaient tué 25 membres des forces de sécurité et enlevé deux soldats. Deux militants séparatistes ont été tués dans l'attaque, ajoute le groupe.