Le Paris Saint-Germain n'était pas le foudre de guerre. Il s'est présenté à Libreville avec sa marque, sa renommée et son assurance de faire de Bordeaux une seule bouffée, ce qui avertirait les poursuivants. Mais le PSG a eu chaud, très chaud durant les 90'. La «marque» parisienne a perdu de sa valeur malgré le (2-1) arraché à la limite du temps réglementaire. Elle s'emparait difficilement du trophée des champions 2013, samedi à Libreville. «Un premier titre dans la saison censé être un premier pas dans sa marche vers l'hégémonie nationale», faisait rappeler l'envoyé spécial d'un journal à très fort tirage africain. Le Qatari, en plus d'une sueur froide, voyait ses acteurs finir la partie avec une défaite non programmée, lui qui avait déjà perdu ses trois derniers trophées des champions aux tirs au but. Laurent Blanc pour une première sortie hors Paris, ne se voyait pas rentrer avec une défaite, mais plutôt une victoire qui lui permettrait de respirer le premier bonheur avec son nouveau «bébé». Il avait, pour plaire, aligné une d'équipe-type avec une titularisation de Lavezzi aux côtés d'Ibrahimovic, alors que Pastore et Lucas occupaient les flancs en soutien. Mais sauf que Lavezzi, jouant le jeu de la séduction a échoué dans son examen en ne fournissant aucun effort pouvant convaincre. «C'est un match à gagner, un trophée... Paris a cette volonté de gagner tous les trophées qui se présentent à lui», confie Laurent aux journalistes. Il se sentait en plein examen et tenter de trouver auprès de ses joueurs, une garantie de réussite. Une garantie qui aurait pu le lâcher tout comme la balle qui fuyait les jambes des Parisiens qui avaient du mal à faire le spectacle attendu par les supporters et les autoroutes du pays d'accueil. «Les joueurs évoluaient dans un rythme émollient, plus proche d'un amical ou quelconque jubilé que d'un match officiel avec trophée officiel au bout. Etait-ce dû à la préparation encore inachevée et marquée par des niveaux physiques dissemblables au gré des arrivées échelonnées des joueurs après leurs vacances ? Ou bien s'agissait-il de s'économiser ?», s'est interrogé l'envoyé spécial du journal. C'est dire que les spectateurs venus de tous les coins du pays s'attendaient à voir une équipe débordante de forme et de stratégie, c'est un peu comme cet acteur de renommée mondiale qui débarque pour une visite éclaire, mais le club parisien n'a rien démontré sinon qu'il sait taper au ballon si ce n'est un grain d'imagination sorti du terrain dans le dernier quart d'heure du match, sous la pression du résultat et du but inscrit par Saivet (38e). «C'est Ongenda, un jeune du centre de formation déjà complimenté par «Zlatan» lors de la tournée parisienne en Suède, qui remettait le PSG dans le match (82e).» Bordeau, avait presque mis à genoux ces Parisiens, même la star Ibrahilm n'a rien pu faire. Il s'est repris en deuxième période, mais la plupart de ses passes étaient mal ajustées. Les Girondins ont réussi à dérouter les dignes représentants du Qatari sur un débordement et un centre de Saivet qui ouvrait la marque d'une tête décroisée (38e). Et «NMB» ratait de peu le but du KO (56e), tout comme Poko butant sur Sirigu (59e). «Bordeaux, dont l'entraîneur Francis Gillot fêtait sa 100e sur le banc, a tenu la dragée haute au PSG, alors qu'il était privé de neuf joueurs donc trois défenseurs centraux et son buteur maison, Diabaté.»