Le groupe public de BTPH Cosider ambitionne de se positionner sur le marché international, notamment en Afrique à partir de 2014, a indiqué, hier, son PDG, Lakhdar Rekhroukh. M. Rekhroukh rappelle que le groupe public avait déjà soumissionné pour la réalisation de projets au Sénégal, en Tunisie et en Egypte sans parvenir à décrocher de marchés. «C'est difficile pour Cosider de travailler seul dans un pays étranger. Il est nécessaire de conclure un partenariat avec une entreprise locale ou un groupe international capitalisant une expérience à l'étranger ou dans le pays lui même», a-t-il souligné. Cosider, qui connaît actuellement «une dynamique» à la faveur de plans de charge publics, projette à partir de 2014 de maintenir ce rythme en accroissant ses activités à l'étranger, selon M. Rekhroukh. «La seule manière de maintenir cette dynamique est de viser l'internationalisation de l'entreprise», a-t-il assuré. Jusqu'à 2012, la plus grosse part de marché de Cosider était la construction notamment de deux gazoducs de (48 pouces et de 300 km chacun) pour Sonatrach mais dans les années à venir la part du lion sera réservée au secteur du transport. Le premier responsable de Cosider a indiqué par ailleurs qu'une importance particulière était accordée à la formation et au recrutement de la ressource humaine, précisant que le personnel de l'entreprise est passé de 18 400 à 22 400 employés en 2012. «Aujourd'hui, Cosider regroupe 22 400 employés et compte arriver à plus de 26 000 à la fin de l'exercice 2013 pour réaliser les projets qui lui ont été confiés», a-t-il ajouté, estimant que l'augmentation des activités est suivie par l'évolution de l'effectif. M. Rekhroukh a indiqué également que l'enveloppe financière allouée à la formation est de 2 milliards de DA sur 5 ans, ajoutant que le groupe compte ouvrir sa propre école de formation en partenariat avec le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Cette école qui sera implantée à Alger assurera notamment des formations spécifiques aux activités de l'entreprise comme le métier de conducteur de travaux miniers ainsi que la gestion comptable des projets. Abordant l'état financier de Cosider dans les années précédentes, il a rappelé que l'entreprise est passée par une période difficile dans les années 1990. «Au début des années 2000, on a traîné une dette qui dépassait 16 milliards de DA dont un découvert bancaire de 8 milliards de DA, mais grâce aux travailleurs de Cosider qui sont décidés à remonter la pente, on a clôturé l'exercice 2009 avec une trésorerie équilibrée.» Le groupe ambitionne de réaliser un chiffre d'affaires de 115 milliards de DA en 2013 contre 75,4 milliards de DA en 2012 et 62 milliards de DA en 2011, a indiqué son PDG.