La campagne anti-incendie de cette année enregistre jusqu'à présent les meilleurs résultats des treize dernières années, grâce notamment aux conditions climatiques «des plus favorables», a indiqué, hier, un responsable à la Direction générale des forêts (DGF). «Du 1er juin au 6 août dernier, le bilan de la campagne anti-incendie indique que 4 723 ha ont été dévastés par le feu dans 608 incendies», a précisé à l'APS le directeur de la protection de la faune et de la flore à la DGF, Ammar Boumezber. «Ce bilan est le meilleurs des treize dernières années», a relevé le même responsable, rappelant qu'en 2012, le feu avait parcouru 11 146 ha alors que le pic avait été atteint à la même période de 2007 avec 44 000 ha ravagés par les feux. «Globalement, la campagne anti-incendie de 2013 donne jusqu'ici de bons résultats. On espère que cela continuera jusqu'à la fin de la campagne, soit le 31 octobre prochain», s'est réjoui M. Boumezber. Les données de la DGF montrent que sur les 4 723 ha parcourus par le feu durant les deux derniers mois, 44% se situent à Saïda (1 157 ha) et Aïn Defla (916,2 ha). Selon M. Boumezber, il n'a y pas de raisons spécifiques qui expliquent la prévalence des incendies dans ces deux wilayas. «Il y a seulement des incendies contrôlables et des incendies incontrôlables. C'est souvent un problème d'accessibilité qui se pose», a-t-il expliqué. «La DGF et la protection civile trouvent parfois des difficultés à accéder aux lieux des incendies en l'absence de route, mais une intervention aérienne aurait pu minimiser les dégâts à Saïda par exemple», a-t-il dit, ajoutant que l'unité aérienne de la protection civile, pour la surveillance et l'intervention contre les incendies «n'est pas encore opérationnelle». Concernant les feux de forêt recensés durant la même période, le même responsable a indiqué que ces feux ont dévasté 1 183 ha, soit 25% de la surface globale touchée par les incendies qui ont notamment affecté les broussailles les maquis, a précisé M. Boumezber. Il a tenu toutefois à souligner qu'une surface parcourue par le feu «ne veut pas dire nécessairement un espace perdu». «On ne peut pas estimer les dégâts avant le prochain printemps. Le taux de reprise des végétations parcourues par le feu est généralement de l'ordre de 70%», a-t-il assuré. Tout en mettant en évidence les moyens déployés par la DGF et la Protection civile pour la prévention et la lutte contre les incendies, avec la mobilisation de vigiles et de brigades d'intervention rapides, M. Boumezber a déploré la prévalence du rôle humain dans le déclenchement des incendies. «C'est vrai que la canicule favorise les incendies, mais 96% de ceux enregistrés ces deux derniers mois sont d'origine humaine», a-t-il dit. A ce titre, la DGF réitère son appelle à la population, notamment celle habitant les environs des forêts, d'être vigilante en évitant notamment d'allumer des feux de camps.