Il est indéniablement connu que la course au podium n°1 des grandes compétitions sportives internationales et donc aux honneurs, a un prix qu'il faut payer, sinon c'est toute une jeunesse qui se trouvera livrée à elle-même, faute de champions et donc d'idole à vénérer et prendre en exemple pour se transcender. Aujourd'hui, l'athlétisme national semble s'éloigner de ces critères. Il bat de l'aile de toutes parts et risque d'avoir de sérieuses difficultés pour se relever sur la scène internationale. La relance de la machine athlétique algérienne attendue depuis Moscou, n'a pas eu lieu. Avant le coup d'envoi, il y avait cette piste d'optimisme sur laquelle tout un chacun avait misé. Mais ce ne fut qu'un souffle d'espoir qui caressa les esprits de tout Algérien. Les athlètes de l'ancien temps qui avaient fait vibrer les stades internationaux et consorts n'étant pas éternels, il ne serait pas sûr d'assister à la naissance, l'éclosion et l'épanouissement de futurs stars de leur dimension. Et on peut même ajouter que les rares espoirs que nous comptons encore aujourd'hui pourraient s'évanouir dans la nature, à la recherche d'autres cieux plus cléments pour les accueillir et leur offrir les conditions minimums pour la poursuite de leur carrière internationale. Et la faute en incombe à qui ? Certainement pas à ces athlètes qui gagent en âge. La tonalité qui nous vient de Moscou et qui résonne ici en Algérie n'est pas celle espérée. Les questions, toutes les questions ont été posées, des questions pour savoir ce qui va et ce qui ne va pas. Ce qui bloque et ce qui échappe au contrôle. Les déceptions s'enchaînent et font reculer notre athlétisme sur les classements des champions. Pas de défis relevés. Nos représentants se font éliminer en cascade dans un vacarme assourdissant. Ainsi ni Abdelmadjed Touil, Abdelhamid Zerrifi et Hicham Bouchicha ont pu résister dans les séries de l'épreuve du 3000 m steeple (messieurs) des championnats du monde d'athlétisme 2013, lors de la 3e journée des compétitions. Dans la première série, Touil sur qui était attendu une étincelle honorable n'a terminé que 7e place avec un chrono de 8 min 25 sec 89/100e, soit très loin de son meilleur temps personnel réalisé cette année (8:15.93). Il se positionne ainsi derrière le trio de tête composé du Français Mahiedine Mekhissi Benabbad (8 min 15 sec 43/100e), du Canadien Matthew Hughies (8 min 16 sec 93 sec) et du Kényan Abel Kiprop Mutai (8 min 19 sec 15/100e). Zerrifi faisant partie du wagon des éliminés a été disqualifié dans la 2e série remportée par l'Américain Evan Jager (8:23.76), devant le Kényan Ezekiel Kemboi (8:23.84) et le Français Noureddine Smaïl (8:24.05). Dans la 3e série, Bouchicha a terminé à la 6e place avec un temps de 8:28.56. L'hécatombe continue donc pour les athlètes algériens dans ces Mondiaux moscovites puisque trois autres représentants nationaux avaient été éliminés dès les séries lors des deux premières journées de compétitions, à savoir Mohamed Lamine Belferar (800 m), Amina Bettiche (3000 m steeple) et Hadj Lazib (110 m haies). Visiblement c'est l'essoufflement à tous les niveaux. Dès lors, quels résultats est-on en mesure d'attendre ? Nous apprenons par ailleurs que la jeune et séduisante Baya Rahouli a été éliminée dans les séries du concours du Triple saut lundi matin. Engagée dans le groupe B, Rahouli, 34 ans, s'est contentée de la 9e et avant-dernière place avec un saut de 13,34 m, loin de sa meilleure performance personnel (14,98 m), réalisée lors des jeux Méditerranéens d'Alméria (Espagne), le 1er juillet 2005. La guigne colle toujours aux athlètes. Ce qui reste à faire pour sauver l'honneur : Le 50 km marche messieurs (finale) courue hier et dont nous n'avions pas encore les résultats - Marteau dames (qualifications Groupe A) - 5000 m dames (séries) - Longueur messieurs (qualifications) - 1500 m messieurs (séries) Marteau dames (qualifications Groupe B).