Dans une conférence de presse tenue au siège du parti, le coordonnateur du bureau politique du Front de libération nationale, Abderrahmane Belayat, a qualifié d'illégale la réunion du Comité central (CC) qui s'est tenu à l'hôtel El-Aurassi (Alger). «Le Conseil d'Etat a annulé l'autorisation accordée au groupe de Boumehdi pour l'organisation de cette réunion d'où son caractère illégal», a précisé Belayat. Il a ajouté qu'il ne sera pas tenu compte des résultats qui en découleront. A ce sujet, Belayat a précisé que le coordonnateur du bureau politique est «le seul habilité à convoquer une réunion extraordinaire pour l'élection d'un nouveau secrétaire général du parti conformément à l'article 9 de son règlement intérieur». Selon lui, le groupe du président de la 6e session, Boumehdi, n'est pas qualifié pour convoquer les membres du CC à une session extraordinaire pour l'élection du secrétaire général. A une question sur la nouvelle autorisation obtenue par Boumehdi pour la tenue de la réunion du CC à l'hôtel El-Aurassi, Belayat a estimé que cette rencontre «s'est tenue sans autorisation», soulignant que «la décision du Conseil d'Etat invalide cette autorisation». «Nous ne sommes pas contre le groupe d'El-Aurassi mais nous voulons rassembler et notre position aujourd'hui les ramènera à la raison», a-t-il poursuivi. Belayat a, par ailleurs, assuré qu'il n'y aura «aucune impasse» en ce qui concerne les activités du groupe parlementaire du parti qui poursuivra son travail normalement. Après la fin de la réunion de l'Aurassi, un communiqué de presse a été rendu public par le camp de Belayat. Ce dernier a une nouvelle fois expliqué que les résultats issus de la réunion de l'Aurassi sont «nuls et non avenus». Belayat a appelé les militants et les cadres du parti à serrer les rangs et de se mobiliser pour défendre la stabilité du pays et des institutions. Il qualifie que ce qui s'est passé à l'hôtel El-Aurrasi de «fiasco» et d'irresponsabilité. Belayat a interpellé Abdelaziz Bouteflika en sa qualité de président du parti d'user de ses prérogatives pour redonner au FLN sa crédibilité et pour remettre les choses en leur place.