Revoilà Amar Saïdani, revenu au premier plan de l'actualité politique et parmi les cercles décisionnels après une longue traversée du désert. Hier, en son siège à Hydra, le tout nouveau secrétaire général du plus vieux parti d'Algérie a convoqué les mouhafedhs des différentes wilayas du pays à une réunion pour tracer le contenu d'une des priorités essentielle de sa mission, à savoir mettre un terme aux divergences existantes entre les membres du parti FLN, estimant que le comité central, lors de sa dernière réunion pour le plébiscité, avait agi avec la célérité indispensable pour une sortie de crise. Amar Saïdani avait, se souvient-on, rassemblé lundi dernier le groupe parlementaire de son parti au sein de l'APN peu avant l'ouverture de la session d'automne, pour laisser entendre qu'il n'avait nullement l'intention de s'immiscer dans les élections des nouvelles structures de l'APN. Avec les mouhafedhs, le nouveau secrétaire général a longuement insisté sur la réunification des rangs de son parti et principalement ceux de la base militante du FLN, cette réunification, estime-t-il, est indispensable afin que les militants au sens le plus large du terme ne puissent plus se poser des questions sur le manque de cohésion qui a jusqu'à présent prévalu. «Le FLN est un parti organisé, et c'est cette discipline qui a fait toujours gagné au parti les élections, le premier point est la réconciliation.» Saïdani pense que les premiers responsables du parti ont dépassé la période de crise et qu'il importe à présent de «nous rassembler, ainsi, nous réussirons notre mission dans le respect du cadre définissant notre règlement intérieur, et non plus sur la base de la populisme, nous avons une politique, celle de la majorité à qui il reviendra le droit de décider de la ligne politique à retenir et à mettre en œuvre. Nous misons sur la base beaucoup plus que sur les instances dirigeantes, je suis avec le militant qui travaille, qui a des résultats et non avec celui qui a des affinités personnelles, moi, je mise sur la base.» Poursuivant sa brève allocution à l'adresse du parterre de journalistes, et des mouhafedhs qui ont répondu à la convocation, il a laissé entendre que son instance allait «refaire les calculs, pour que seule l'urne décide des carrières. Nous allons assainir la maison FLN parce que la responsabilité n'est pas une implication banale, il faut attribuer les droits attendus à ceux qui méritent ces droits». Saïdani a ensuite demandé fort gentiment aux journalistes de laisser se tenir une réunion à huis clos pour passer en revue la situation organique du parti qui serait loin d'avoir mis fin aux dissensions ayant conduit le parti à se scinder en deux clans. Ainsi, nous avons observé que certains mouhafedhs se sont fait représenter et que certains commissaires politiques de wilaya ne figuraient pas dans la liste d'appel élaborée par le nouveau SG. De plus, la nouvelle direction du FLN n'a pas obtenu, à notre connaissance, l'indispensable validation du ministère de l'Intérieur à la suite de la tenue de la 6e session du comité central qui s'est déroulée à l'hôtel El-Aurassi le 29 août 2013. L'officialisation de la validation est un acte de reconnaissance de la nouvelle direction suite aux recours introduits par l'ancien coordinateur du parti FLN, en l'occurrence Belayat, en même temps que certains autres membres du comité central. En tout état de cause, le nouveau secrétaire général a pris possession du siège du parti FLN en présence des militants simples, des élus, et de certains membres du CC et des mouhafedhs.