Depuis son retour en Algérie, le président de la République qui poursuit sa convalescence au pays reprend graduellement ses activités. En plus des briefings, audiences et des consultations avec les membres du gouvernement, le président de la République a reçu également reçu des hauts responsables de la Tunisie. Le président de la République a reçu plusieurs fois le Premier ministre Abdelmalek Sellal et Ahmed Gaïd Salah. Poursuivant ses consultations avec les deux hauts responsables, le chef de l'Etat a une nouvelle fois reçu les deux hommes, quelques jours seulement après le remaniement du gouvernement. Abdelmalek Sellal et Ahmed Gaïd Salah ont présenté au président de la République des exposés sur leurs activités respectives. Après avoir écouté le compte rendu de Abdelmalek Sellal, le président de la République a donné au Premier ministre des nouvelles instructions, visant à donner une nouvelle impulsion à l'action de l'exécutif désigné récemment. S'exprimant au sujet du dernier mouvement, Abdelmalek Sellal a indiqué que les projets inscrits dans le cadre du programme de développement du président de la République allaient «se renforcer» avec le nouveau gouvernement par une «plus grande dynamisation». «Les projets vont continuer à se renforcer avec le nouveau gouvernement, cela va être une continuité avec une plus grande dynamisation. C'est un gouvernement homogène, chacun prendra ses responsabilités pour mener à terme l'ensemble du programme du président de la République. Voilà les objectifs qu'on s'est donnés», avait-il ajouté. Dans ce même cadre, le président de la République a reçu Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP). Au cours de cette audience, M. Gaïd Salah a présenté au chef de l'Etat un exposé sur la situation sécuritaire ainsi que les activités des forces armées nationales aux frontières sud et est du pays. Le chef de l'Etat a donné des nouvelles directives sécuritaires à M. Gaïd Salah. Selon certaines informations dignes de foi, le président de la République devrait également recevoir dans les prochains jours certains ministres et autres hauts responsables de l'Etat. Ces consultations et audiences avec les membres du gouvernement remplacent le Conseil des ministres non tenu en raison de la convalescence du président de la République. Sur le plan international, Abdelaziz Bouteflika suit avec attention les événements qui se déroulent sur le continent arabe, et africain . A ce sujet, M. Bouteflika a reçu le leader du pouvoir actuel en Tunisie et président du mouvement Ennahda, Rached Ghanouchi. Après l'audience, les deux parties ont exprimé leur satisfaction à l'égard de l'évolution des relations algéro-tunisiennes notamment aux plans économique et sécuritaire au service des intérêts des deux pays frères et de la stabilité de la région. La rencontre a permis, également, de procéder à une évaluation de la situation dans les pays arabes et musulmans à la lumière des derniers développements et les efforts consentis pour le succès de la période de transition en Tunisie. L'audience s'est déroulée en présence du Premier ministre Abdelmalek Sellal. Dans la foulée, le président de la République a reçu également le président du mouvement «Nidaa Tounes», Caïd Essebssi. Après l'audience, M. Béji Caïd Essebsi a déclaré à la presse que Abdelaziz Bouteflika était en bonne santé et que l'audience s'est déroulée dans une atmosphère de fraternité et a duré près de 2 heures. «M. Bouteflika et moi sommes des amis, depuis la lutte armée. Nous avons abordé ensemble la réalité des relations entre les deux pays, et il nous a donné un certain nombre de conseils», a déclaré Caïd Essebsi. Il devrait ajouter, je cite : «M. Abdelaziz Bouteflika nous a souligné que la sécurité de la Tunisie est une partie de celle de l'Algérie et la sécurité de l'Algérie, est une partie de celle de la Tunisie». Le président du mouvement «Nidaa Tounes» a conclu que l'essentiel est que M. Bouteflika soit en bonne santé et qu'il a été très content de l'état dans lequel, il l'a trouvé». Selon certaines sources dignes de foi, le président de la République aurait été sollicité par plusieurs parties en Tunisie afin d'intervenir dans le conflit interne mettant aux prises, le gouvernement d'une part et l'opposition de l'autre.