Le quotidien britannique The Guardian livre une information qui place le Qatar sur le banc des accusés. Ainsi, au moins 44 ouvriers népalais, travaillant dans des conditions s'apparentant à de l'esclavagisme, sont morts en 2013 sur les chantiers de ce pays, organisateur de la Coupe du monde de football 2022. La FIFA inquiète, s'interroge et se dit sérieusement préoccupée. Ceux qui connaissent la machine qatarie avertissent. Même si le dollar fait le bonheur des uns, ce n'est pas le cas de ceux qui «cravachent» sans limite. «Le Qatar se construit par les autres», nous a confié récemment un opérateur. Après son attribution controversée en 2010, l'organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar ne cache pas ces inquiétudes. Le quotidien anglais The Guardian affirme dans son édition datée du jeudi 26 septembre que «44 ouvriers népalais ont trouvé la mort sur des chantiers de l'Emirat où la sécurité est totalement absente, à cela s'ajoute les conditions de travail proches de l'esclavagisme... L'ambassade du Nepal à Doha ne cache pas sa colère, il met à la disposition du journal des documents fracassants qui attestent qu'une trentaine de ressortissants népalais «auraient trouvé refuge». le journal écrit «plus de la moitié des victimes sont décédées par crise cardiaque, insuffisance cardiaque ou dans un accident de travail, entre le 4 juin et le 8 août de cette année». Pour justifier ses informations et éviter toutes mises au point de façade qui pourrait venir de ce pays, The Guardian dit avoir trouvé «des preuves et des témoignages de travail forcé sur un projet d'infrastructure majeur en vue de la Coupe du monde 2022, même si les travaux liés directement à l'événement n'ont pas encore commencé». Plus forte est encore l'information. Le même journal n'hésite pas à révéler que des ouvriers étrangers à ce pays exercent non seulement dans des conditions relevant du moyen âge, sans eau potable gratuite sur les chantiers, malgré des températures caniculaires, des mois sans être payés en plus la confiscation de leurs passeport. Croyant fort à ce pays, plus de 100 000 Népalais sont tombés dans ce piège aux couleurs du dollar. Ils ont foulé le sol de ce petit pays avec l'espoir de gagner leur vie et trouver refuge et confort. Mais ce n'est qu'un rêve. Selon le quotidien, «l'Emirat pourrait recruter jusqu'à 1,5 million de travailleurs étrangers supplémentaires pour construire les stades, routes, hôtels et autres infrastructures requises pour la Coupe du monde 2022». Interrogé par the Guardian, le comité d'organisation de la Coupe du monde 2022 s'est dit «profondément préoccupé» par ces accusations. Via un porte-parole, la Fifa a, elle aussi, exprimé sa préoccupation face à ces affirmations : «La Fifa est très préoccupée à propos des rapports dans les médias faisant état d'abus en matière de droit du travail et des conditions des travailleurs de la construction dans les projets menés à Lusail City, au Qatar». «La Fifa va de nouveau entrer en contact avec les autorités du Qatar et la question sera également discutée lors de la réunion du comité exécutif sous le point : Coupe du monde 2022 au Qatar, aujourd'hui et demain à Zurich», a-t-il ajouté. Négocier de meilleures conditions de travail d'après Aidan McQuaid, directeur de «Anti-Slavery International», les documents the Guardian, qu'il a pu consulter, sont «révélateurs d'un environnement de travail brutal qui n'est bon pour personne». Ces documents «laissent indiquer du travail forcé et ça a même l'air d'aller au-delà. Ce n'est pas vraiment un secret, mais il n'y a pas d'effort concerté de la part des autorités quatariennes pour y mettre fin», a expliqué Aidan McQuaid. «On appelle les autorités du Qatar à mettre fin au système du «kafala» (tutelle s'appliquant aux émigrés). Elles devraient également autoriser les ouvriers à se réunir en comité pour négocier de meilleures conditions de travail et fixer un salaire minimum», a-t-il ajouté.