A quelques jours du match retour Algérie– Burkina Faso, des rumeurs gagnent du terrain et deviennent jouables. Mais alors pourquoi veut-on faire croire aux Algériens que le match est déjà joué ? Que la rencontre a bien débuté et déjà terminé, que le résultat est connu et les Fennecs sont déjà au Brésil ! Cette volonté de refroidir une partie de football non encore jouée, a bien des objectifs. C'est un mode opératoire aiguisé qui vise à déstabiliser les supporters qui embellissent nos rues, ruelles et boulevards d'Alger et des wilayas, de divers supports qui nous rappellent un certain Egypte-Algérie. Qu'en pensent les jeunes, «vous parlez sérieusement ? Pensez-vous que cette équipe va se laisser battre comme une partie de football d'enfant ? Les 90 minutes de jeu seront les plus difficiles pour nos Verts, ils veulent, eux aussi, aller au Brésil et nous devons être plus malins qu'eux si l'on ne veut pas se faire éliminer». Un cadre gestionnaire d'une entreprise des télécoms avoue, «ce n'est pas parce que le ministre des affaires étrangères de ce pays est venu à Alger que les jeux sont faits, détrompez-vous, ils ne viennent pas mendier un dollar pour aider les Verts à faire pousser la balle contre leur camp». Un autre cadre déclare, «nous avons appris que leurs supporters ne feraient pas le déplacement, selon le président de la fédération pour des raisons de sécurité. Quelle honte pour ce président ? Vous pensez que les supporters, pour ne pas dire toute la nation du Burkina, va se taire si elle venait à découvrir une combinaison contraire aux valeurs sportives ? Même les nôtres d'ailleurs. Pendant ce temps, la presse du Burkina tente de calmer les esprits en rappelant que «certains analystes tentent de dire que dans le football moderne, le match à l'extérieur n'est plus un danger pour l'équipe visiteuse. Peut-être ! Bien le 12e homme compte encore dans le football, le match à domicile présente des avantages à ne pas négliger», écrit le journal L'Evénement. Pour l'ex-coach des Etalons, Philippe Troussier, «c'est un match qui est très dangereux, plus pour l'Algérie parce qu'elle sera considérée comme la favorite. En tout cas, du côté de la presse algérienne, battre le Burkina ne sera pas, selon eux, un obstacle. Ils pensent que c'est une évidence, mais c'en est pas une, car ça n'existe pas dans ce sport». Pour le journal L'Opinion, les Etalons qui étaient face aux Fennecs d'Algérie, se sont imposés par trois buts à deux, un score qui est loin d'être un coussin de sécurité avant le déplacement du 19 novembre à Blida en Algérie. Quant au journal, le Faso.net «la victoire était nécessaire. L'Algérie, selon le classement FIFA, est 3e africain contre une 9e place pour le Burkina Faso. C'est donc l'Algérie qui est favorite sur le papier. Mais comme c'est le résultat sur le terrain qui importe, le président de la FBF est convaincu qu'il reviendra de Blida qu'avec la qualification. Les joueurs savent ce qui les attend. Gonflés à bloc pour ne pas rater cette rare occasion d'inscrire leur nom dans le registre de la FIFA, les Etalons promettent de confirmer leur suprématie du 12 octobre dernier sur les installations des Algériens. Cela se fera sans les supporters du Burkina puisque la décision a été prise de n'amener à Blida que la délégation officielle. Les officiels algériens qui ont loué le bon accueil de leur délégation lors du match aller devant le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolet qui étaient en visite à Alger, ont promis de rendre la bonne monnaie à la délégation burkinabé. Malgré les assurances qui honorent les deux pays, les supporters burkinabé resteront chez eux, et prier pour leur équipe nationale afin que le commando composé des 23 guerriers reviennent glorifiés de cette bataille. Et Voilà, rien ne sera facile pour les deux formations. Les sélectionneurs promettent, chacun de son côté, de faire secouer les filets et s'embarquer ensuite vers le Brésil. Vahid Halilhodzic est plutôt très préoccupé par l'état actuel de ses joueurs, et surtout des éléments qu'il compte aligner le 19 novembre. D'ici le 11 du mois prochain, il continuera à prendre son bâton de pèlerin à la recherche du joueur oublié. Une chose est certaine, «Vahid Halilhodzic est bel et bien décidé à rejoindre au Brésil, la Bosnie-Herzégovine, son pays natal qui vient de se qualifier pour la première fois à une phase finale de Coupe du monde», écrit un confrère.
