En marge de la préparation de la 10e réunion des ministres de l'Agriculture des Etats membres du Centre international des hautes études agronomiques méditerranéenes (Ciheam) sur la sécurité alimentaire durable en Méditerranée, Fodil Ferroukhi, secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a procédé hier à l'ouverture de la réunion des sherpas (experts en agriculture des pays membres du Ciheam), en présence du SG du Ciheam, et des 13 Etats membres de l'organisation, à Hôtel Sheraton, qui a porté sur les importantes questions à traiter et des mesures concrètes à proposer à la réunion des ministres des pays membres du Ciheam qui se tiendra en février 2014 à Alger. Le Ciheam est une organisation intergouvernementale qui a été créée à l'initiative conjointe de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et du Conseil de l'Europe, le 21 mai 1962, par un accord entre les gouvernements de sept pays : Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal, Turquie, Yougoslavie, dans le but de donner un enseignement complémentaire tant économique que technique et développer l'esprit de coopération internationale parmi les cadres de l'agriculture des pays méditerranéens. Comptant l'Algérie comme étant membre actif du Ciheam, celle-ci a pu réaliser d'importants progrès, et améliorations, en ce qui concerne la sécurité alimentaire, notamment depuis la crise alimentaire mondiale de 2007-2008, qui avait mis au premier degré, les préoccupations internationales, ce qui l'a motivé à entreprendre de multiples initiatives globales, lancées pour mieux coordonner la lutte contre la pauvreté, et consolider la sécurité alimentaire. «Il est clair que ces initiatives sont à saluer et à encourager fortement», a soutenu le SG, lors de son discours. A cet effet, un ambitieux programme de développement agricole et rural a été mis en œuvre, conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et lancé à l'occasion de la rencontre nationale consacrée au secteur de l'agriculture, qui s'était tenue le 28 février 2009 à Biskra. Un budget annuel de 200 milliards de dinars durant cinq ans a été alloué au secteur de l'agriculture et du développement rural qui contribue à la croissance et au relèvement du niveau de la sécurité alimentaire du pays. «La politique de renouveau agricole et rural, est conçue pour créer les conditions favorables à l'amélioration de la sécurité alimentaire du pays, et ainsi œuvrer à la promotion d'un développement équilibré de ses territoires ruraux », a soutenu M. Ferroukhi. Cette politique se traduit par le règlement de certaines questions qui constituent depuis plusieurs années , une contrainte majeure aux professionnels agriculteurs, éleveurs, agro-industriels, etc. Il s'agit aussi de la question foncière qui a été résolue par l'élaboration, l'adoption et la mise en œuvre de la loi numéro 10-03, du 15 août 2010, fixant les conditions et les modalités d'exploitation des terres agricoles du domaine privé. Parallèlement à ces mesures, un intérêt particulier est accordé à la ressource humaine activant dans le secteur de l'agriculture et du développement rural. Ainsi un programme de renforcement de capacités humaines et d'assistances techniques (PRCHAT), a été élaboré pour améliorer les connaissances et les savoir-faire des professionnels du développement rural. Un programme à trois axes Un premier axe a vu la définition de programme d'intensification ciblant des produits considérés comme stratégiques par leur poids dans notre modèle de consommation (céréales, légumes sec, laits, viandes rouges et blanches, tomates industrielles, etc.). Cet axe a également ciblé le capital productif (fertilité des sols, mécanisation agricole, mobilisation et économie de l'eau...) Un second axe a été consacré à la dimension rurale, la préservation et la valorisation des ressources naturelles. Un troisième axe a pour objet, le renforcement des capacités humaines, la modernisation de l'administration du secteur de accroissement de l'impact de l'appui technique qui peut être apporté aux agriculteurs et aux éleveurs. «Dans chaque pays, des expériences ont été menées dans la perspective, celle de relever le défi de la sécurité alimentaire et de redynamiser les territoires ruraux», a témoigné, le SG du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Avant d'ajouter «il existe naturellement des différences dans les méthodes retenues par chaque pays mais ce qu'il importe de retenir, c'est qu'elles ciblent des objectifs similaires sinon identiques. Il est à noter qu'aujourd'hui , l'agriculture, secteur économique et social par excellence , participe à hauteur de 8.9% au PIB national et occupe 2.5 millions de personnes dans 1,2 million d'exploitations agricole et d'élevage. La valeur de la production agricole, en 2013 est estimée à 2 521.5 milliards de DA, dont la plaine et le littoral : 1 067.7 milliards DA (43.3%), montage : 430.8 milliards de DA (17.1%), Hauts Plateaux : 583.3 milliards de DA (23.1%), sud : 439.7 milliards de DA (17.5%).