La 12e réunion des chargés de liaison du programme Empres (système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et maladies transfrontières des animaux et des plantes), s'est tenue hier à l'hôtel Mercure à Alger. « Cette réunion est la seconde du genre en Algérie puisque la 4e réunion s'est tenue déjà en février 2006 à l'hôtel El-Aurassi», a indiqué Nadia Hajrasse, directrice de la protection des végétaux et de contrôle technique au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Les chargés de liaison des dix pays qui composent la commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Tunisie), ont pris part a cette rencontre, avec la participation des représentants du centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad / France). Les participants à cette réunion ont discuté de l'état d'avancement des démarches déjà entreprises pour dégager un financement de la deuxième phase du programme Empres-RO (2011-2014) estimé à 2 millions de dollars. Ils ont également évalué le suivi des recommandations issues de la dernière réunion, qui s'est tenue en janvier 2012 à Dakar (Sénégal). La rencontre d'hier sera suivie par la 9e réunion du «comité de pilotage du programme Empres-RO», dont les travaux commenceront le 6 décembre à Alger. Il est utile de rappeler que la première phase du programme Empres, initié par la FAO, a démarré en 2006. Elle devrait aboutir à la mise en place d'une stratégie harmonieuse, structurée et durable de lutte préventive contre le criquet pèlerin et qui couvre l'ensemble de la région occidentale. Un des objectifs assignés à l'Empres, c'est de promouvoir le contrôle des maladies et des ravageurs épidémiques, de circonscrire les menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire en encourageant la coopération internationale pour l'alerte précoce, l'intervention rapide, la recherche et la coordination, et de renforcer les liens institutionnels entre les pays, tant au niveau international que régional. C'est un important programme qui a démontré qu'investir dans la prévention des crises était plus rentable, préserver mieux les moyens d'existence était moins dommageable pour l'environnement. Les pays impliqués dans ce programme cherchent des financements et plaident pour une approche adaptée à la filière alimentaire. Les approches théoriques et pratiques concernent la santé animale, la protection des plantes et la sécurité sanitaire des aliments. Elles permettent de mieux coordonner les efforts de l'ensemble des pays de la région. De son côté, le représentant de la FAO, Nabil Assafe, a expliqué que la mise à jour en juin 2013 du plan d'action régional (période juin-août 2013) pour la réponse à la menace acridienne au Sahel a permis de planifier l'exécution des projets appuyant les pays sahéliens dans leurs efforts de lutte et d'assurer l'acquisition des équipements de renforcement des capacités de prospection et de lutte, ainsi qu'une bonne couverture des zones de reproduction du criquet pèlerin. A noter que la saison estivale 2013 a été caractérisée par une activité acridienne limitée, c'est seulement à partir de fin octobre et début novembre qu'une résurgence du criquet pèlerin dans la région occidentale s'est développée en Mauritanie.