L'éradiction de plus de 800 marchés informels sur les 1 370 recensés à l'échelle nationale, depuis le début de l'opération de résorption de ces marchés, lancée en août 2012, a été enregistrée. Le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane, a indiqué «qu'à fin octobre 2013, 833 marchés informels ont été éradiqués sur les 1 368 existants et 17 577 sur les 40 000 intervenants dans ces marchés ont été redéployés dans de nouveaux marchés de proximité». Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, en collaboration avec celui du Commerce, avaient entamé, à la fin août 2012, une large opération d'éradication des marchés informels qui causaient des pertes financières à l'Etat estimées en 2011 à plus de 10 milliards d'euros par an. En 2011, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait affirmé que les transactions sans facture ont été estimées à 155 milliards de dinars en trois ans, soit un peu plus d'un milliard d'euros. Une enveloppe de 14 milliards de DA, dont 10 milliards par le ministère du Commerce et 4 milliards de DA par celui de l'Intérieur, a été mobilisée pour la résorption de ce phénomène de commerce informel, à travers la mise en place d'espaces commerciaux réglementés au niveau des collectivités locales. Un programme national d'assainissement des activités commerciales informelles a été mis en œuvre, ces trois dernières années, pour endiguer ce phénomène à travers l'intégration des commerçants informels dans les circuits officiels. Pour rappel, de nombreuses mesures destinées à la résorption du commerce informel ont été prises par le ministère du Commerce en concertation avec celui de l'Intérieur. La résorption de l'informel en Algérie s'est traduite également par la réhabilitation des infrastructures existantes. Une opération pour laquelle le ministère du Commerce a dégagé un financement d'un montant de 5,9 milliards de DA. Le même responsable a souligné que «les grands marchés informels ont bien disparu. L'objectif d'éliminer l'informel ne sera atteint qu'une fois toutes les structures prévues par le programme sont réalisées». Il estime que le nombre d'infrastructures de détail existantes est de 1 624 marchés, alors que 714 marchés sont en cours de réalisation et 245 autres sont en projet. «Batimetal a bien avancé dans la réalisation des 327 marchés. Elle devrait réaliser 90% du programme fin décembre prochain», a-t-il dit. De son côté, le secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souilah, a signalé que «près de 50% des marchés informels existent toujours selon les statistiques communiquées par nos bureaux régionaux. Certaines wilayas n'ont pas été concernées par cette opération (éradication de marchés informels) à l'instar de la wilaya de Skikda où aucun marché n'a été éradiqué». Tout en appelant à favoriser le développement des marchés de proximité et localiser les sites des nouveaux marchés au plus près des consommateurs.