Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a appelé, dimanche à Tipasa, les pays du Maghreb arabe, à «œuvrer sérieusement» en vue de la création d'un réseau régional pour le développement de l'aquaculture, dans le cadre de la coopération sud-sud, pour contribuer à la sécurité alimentaire dans la région. M. Ferroukhi a lancé cet appel à l'ouverture d'un atelier sous-régional de formation sur «les techniques modernes de gestion et de développement de l'aquaculture comme contribution à la sécurité alimentaire», organisé par le bureau sous-régional de la FAO, dans le cadre du programme d'appui aux pays membres, en coordination avec la direction du développement de l'aquaculture au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, avec la participation d'opérateurs nationaux et experts internationaux d'Italie, du Maroc, de la Tunisie, de la Mauritanie et de l'Egypte. Le ministre a exprimé, à cet égard, la disponibilité de l'Algérie à abriter ce réseau et jouer le rôle d'animateur et de coordinateur entre les pays du Maghreb, estimant que ces derniers sont dans l'obligation de conférer «davantage d'intérêt» à la filière aquacole, par le biais de ce genre de réseaux. L'atelier sera l'occasion de structurer et d'organiser le réseau sous-régional d'aquaculture et de le doter d'un comité de coordination, qui fera «office de moteur sous-régional de développement et de coopération sud-sud en matière d'aquaculture», a-t-il indiqué. L'objectif principal de cet atelier est de réfléchir à des solutions pratiques et fonctionnelles aux problèmes et contraintes rencontrées par les opérateurs économiques et les investisseurs, en matière de maîtrise des techniques de gestion et de développement de l'aquaculture, concernant notamment, la commercialisation des produits aquacoles, les marchés, les infrastructures existantes, et la production d'aliments de poissons de bonne qualité. Pour souligner le «rôle d'importance», attendu de ce réseau, qui pourrait être étendu aux banques, M. Ferroukhi a informé qu'un taux de 50% de la production halieutique mondiale est issu de l'aquaculture. Issam Nabil, représentant du bureau de la FAO en Algérie, a signalé, pour sa part, que cet atelier de 3 jours, se propose d'identifier et d'analyser les points communs de gestion du secteur aquacole dans les pays du Maghreb et dans le monde, observant que la FAO prévoit un recul dans la production halieutique mondiale, à l'horizon 2030-2050. L'atelier servira aussi d'espace approprié pour favoriser la coordination et l'échange d'expériences réussies entre les pays de la sous-région, et entre la sous-région et les autres pays d'Europe et d'Asie ayant acquis des expériences concluantes dans ce domaine, a-t-il ajouté.