Quelques heures avant de regagner son pays après avoir achevé sa visite en Algérie, le Premier ministre français a indiqué que «pour la France, l'éducation est un volet essentiel de son partenariat avec l'Algérie». A ce sujet, le Premier ministre français a ajouté que plus de 22 000 étudiants algériens poursuivent actuellement un cursus d'enseignement supérieur en France et que les universités françaises pourraient encore en recevoir plus. En effet, intervenant au niveau de l'école nationale polytechnique «plusieurs programmes ambitieux permettent à la France d'apporter son concours aux réformes en Algérie pour la modernisation de l'enseignement supérieur», a déclaré M. Ayrault dans une allocution à l'Ecole nationale polytechnique d'Oran (Enpo) en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. M. Ayrault a mis l'accent sur la contribution de son pays à la rénovation des écoles nationales supérieures et à la création d'écoles préparatoires algériennes. Il a en outre évoqué la mise en place de pôles d'excellence technologique et de formations à la culture managériale et à la création d'entreprises au profit des jeunes cadres algériens prêts à s'insérer dans le tissu économique. La création d'instituts technologiques constitue un projet phare de la coopération algéro-française, a-t-il insisté, précisant qu'après leur ouverture pédagogique cette année, ces établissements accueilleront leurs premiers étudiants à la rentrée 2014. Citant l'exemple de l'Ecole nationale polytechnique d'Oran (Enpo), il a observé que cet établissement a fait le choix de l'ouverture pour se placer «au cœur de la réponse au défi de l'employabilité des jeunes qui est une préoccupation commune entre la France et l'Algérie». Revenant sur le partenariat entre les deux pays, M. Ayrault a affirmé que l'Algérie et la France ont réalisé des avancées remarquables en matière de partenariat d'égal à égal, «mais qui nécessite d'être consolidé». «Nous, Français, ne voulons pas être uniquement des fournisseurs de biens en Algérie mais aussi répondre aux aspirations du gouvernement algérien», a encore souligné le Premier ministre français, tout en mettant en exergue la volonté de son pays «à aller au-delà des ressources existantes en Algérie qui s'avèrent une réelle chance, à élever le niveau technologique et à développer d'autres secteurs d'activités dans différentes filières». M. Ayrault a estimé que l'Algérie et la France ont réalisé de grands projets ensemble à l'instar de la cimenterie d'Oggaz (Mascara) et de l'usine de montage de voitures «Renault Algérie» à Oued Tlélat (Oran). Tout en mettant en exergue, les efforts déployés par l'Algérie pour réaliser cette usine, le même responsable a indiqué que cette usine permettra à la partie algérienne de bénéficier du savoir-faire du constructeur automobile français, des recherches pour le développement du secteur et de créer également des emplois directs. «Ce projet offrira une opportunité aux entreprises de sous-traitance de prouver leur efficacité et leur savoir-faire», a-t-il ajouté. M. Ayrault a exprimé sa satisfaction de s'adresser au corps enseignant et aux étudiants de l'école. «Je me réjouis d'achever ma visite par cette rencontre (à l'Enpo) consacrée à la jeunesse d'Algérie, à ses aspirations, à sa soif de connaissances et à son ouverture sur le monde», a-t-il affirmé. A la fin de sa visite, M. Jean Marc Ayrault et la délégation qui l'accompagnait ont regagné la France à partir d'Oran. Ils ont été salués, à leur départ de l'aéroport international d'Oran Ahmed-Benbella, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.