La lutte contre la bureaucratie, un fléau ravageur qui n'épargne ni les citoyens qui sont des millions à en souffrir ni l'administration, requiert la correction de toutes ces incohérences qui donnent une très mauvaise image de l'administration, donc du service public, a indiqué, hier à Tizi Ouzou, Mohamed El-Ghazi, ministre auprès du Premier ministre chargé de la Réforme du service public. «La bureaucratie est un mal endémique dont se plaignent le plus les citoyens, qui pour se faire délivrer une pièce d'état-civil et/ou légaliser un document administratif ; ils se voient dans l'obligation de sacrifier une demi-journée sinon plus», a-t-il dit faisant observer que «les lenteurs bureaucratiques découragent les citoyens et discréditent l'administration». S'exprimant lors d'un point de presse organisé en marge d'une visite de travail qu'il a effectué hier à Tizi Ouzou, M. El-Ghazi a rappelé que la réforme du service public est une des préoccupations majeures du gouvernement actuel. «Il faut bousculer les vieilles habitudes et en finir avec ceux et celles qui, parfois, usent et abusent de ces pratiques bureaucratiques, pour redorer le blason de l'administration», a-t-il dit. «Il y a une volonté du gouvernement d'améliorer au mieux le service public et de modifier l'image de l'administration aux yeux des citoyens qui souffrent le martyre en matière de prestation de service», a assuré M. El-Ghazi. L'hôte de la ville des Genêts a annoncé, en outre, la création prochaine d'un observatoire du service public avec comme mission principale la proposition de réformes de ce service. Un organisme dont la composante sera élargie aux citoyens issus du mouvement associatif, de la société civile, qui pourra faire appel à toutes les compétences nécessaires pour pouvoir proposer des réformes du service public à même d'améliorer au mieux la qualité de prestation de service, a-t-il indiqué. «Nous voulons impliquer la société civile, notamment les usagers du service public dans la réforme de ce service». Auparavant, l'hôte de la ville des Genêts, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya, à leur tête le wali, Abdelkader Bouazghi et le P/APW, Hocine Haroune, s'est rendu à l'agence de l'Algérienne des eaux (ADE), la recette principale d'Algérie Poste (Chikhi, RP), l'agence Cnas, la polyclinique Nabila-Djahnine de la Nouvelle-Ville et les sièges des directions de wilaya de l'architecture, de l'urbanisme et la construction (DUC), de l'Emploi et de la Drag (direction de la réglementation et des affaires générales). Sur les lieux, le ministre a insisté sur la problématique de la ressource humaine qu'il faut prendre en charge. «La promotion du service public requiert de la ressource humaine pour combattre de manière efficace la bureaucratie», a-t-il rappelé.