Le ministre de l'Intérieur et des Collectivité locales, Tayeb Belaïz, a affirmé, hier à Alger, que «si les dépassements de certains éléments de la police à Ghardaïa représentent des crimes selon le code pénal, ceux-ci doivent être présentés devant la justice qui prendra les mesures nécessaires conformément à la loi». Dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la session de l'Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales, M. Belaïz a indiqué que «s'il y a des dépassements d'éléments de la police à Ghardaïa, il s'agit d'actes isolés et individuels sur lesquels des enquêtes ont été ouvertes», ajoutant que «si ces enquêtes confirment ces dépassements, des mesures administratives doivent être appliquées et si ces actes constituent des crimes selon le code pénal, les commanditaires doivent être présentés devant la justice qui prendra les mesures nécessaires conformément à la loi». La commission d'enquête dépêchée par le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, avait décidé la suspension de trois fonctionnaires de police et leur présentation devant les juridictions compétentes, suite à la diffusion d'une vidéo qui montre le manquement de certains agents de la sûreté de la wilaya de Ghardaïa à leur mission. Le ministre a rappelé que lors de leur la réunion du 2 janvier avec le gouvernement, les notables de la wilaya de Ghardaïa (12 ibadites et 12 malékites) se sont tous félicités du «professionnalisme et du comportement des forces de sécurité dans leur gestion de la situation», ajoutant que des communiqués ont été publiés samedi et dimanche «louant le professionnalisme des services de police à Ghardaïa». M. Belaïz a relevé que «jusqu'à dimanche, le calme est revenu aussi bien à Berriane qu'à Guerrara et les établissements scolaires étaient ouverts dimanche à hauteur de 40%». A une question sur la situation qui régnait hier dans la wilaya de Ghardaïa, le ministre a indiqué que «selon des indications et des informations parvenues ce matin, la vie a repris son cour normal dans le calme, la cohabitation et le respect grâce aux bienfaiteurs et à la compréhension des jeunes de cette région». M. Belaïz a appelé à cette occasion à «faire prévaloir la sagesse pour éviter les émeutes car les problèmes ne se règlent pas par la violence».