Les syndicats du secteur de l'éducation ont décidé de reconduire le mouvement de grève des travailleurs de l'éducation, entamée depuis dimanche dernier qui sera poursuivi les 3, 4 et 5 février 2014. Les grévistes ont également appelé à un sit-in le 3 février 2014, devant 50 directions de l'éducation du pays. A l'issue d'une réunion tenue à ce sujet, le Snapest a décidé de reconduire la semaine prochaine sa grève de trois jours les 3, 4 et 5 février (lundi, mardi et mercredi), a indiqué à l'APS, le coordonnateur national du syndicat, Meziane Meriane. Estimant que le ministère de l'Education s'est muré «dans le silence» face aux revendications du Snapest, M. Meriane invite la tutelle à «corriger les bavures contenues dans le statut particulier et qu'elle a elle-même reconnues». «Nous ne disons pas que les portes du dialogue sont fermées mais nous estimons que nous n'avons pas eu encore de véritables négociations sur les préoccupations que nous soulevons. Si cela relève des prérogatives d'autres ministères et de la Fonction publique, que des discussions soient ouvertes avec eux», a-t-il ajouté. L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a décidé également de reconduire la semaine prochaine la grève entamée dimanche dernier, «à moins qu'il y ait réponse» de la part du ministère quant à sa plate-forme de revendications, a affirmé M. Sadek Dziri. Tout en rappelant que le syndicat avait déposé un préavis de grève le 22 janvier dernier auprès du ministère de tutelle, il a relevé que ce dernier «n'a pas donné de suite». Outre la reconduction de cette action, l'Unpef envisage d'organiser des sit-in dans les 50 académies à travers le territoire national et ce, durant la journée du lundi 3 février, à partir de 10 h. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) avait décidé, pour sa part, de recourir à la même action le mardi 4 février, rappelle-t-on, cette grève d'une journée étant «reconductible» et ce, «en fonction de l'attitude de la tutelle», a insisté son coordonnateur national Nouar Larbi. Le Cnapest se joindra ainsi au débrayage lancé la semaine dernière par le Snapest et l'Unpef, qui ont décidé de reconduire cette action la semaine prochaine. «Le ministère de l'Education plaide la cause des syndicats s'agissant de la révision du statut particulier mais la solution n'est pas à son niveau, elle est au niveau de la Fonction publique et des ministères du Travail et des Finances», a insisté le représentant de ce département, son chargé de communication, Fayçal Haffaf, qui a réitéré la «disponibilité» des responsables du secteur au «dialogue». Le représentant du ministère nie, par ailleurs, les affirmations des syndicats quant à «une fin de non-recevoir» à leurs doléances, assurant à ce propos que des «rencontres ont eu lieu» avec l'Unpef à la suite de leur dépôt de préavis de grève. S'agissant d'autres revendications liées à la promotion des enseignants, M. Haffaf rappelle que le ministère de tutelle «ne peut pas enfreindre la loi» s'agissant de l'évolution dans la carrière dans ce grade, d'autant que la Fonction publique s'y «refuse», a-t-il noté.