Quand les responsables du football, à quelque niveau qu'ils soient, s'offrent en spectacle, désolant de surcroît, on ne peut que s'en alarmer quoique la sonnette d'alarme soit tirée depuis longtemps. La piètre exhibition Raouraoua-Halihodzic a, semble-t-il, fait tâche d'huile. Elle s'est répandue et contaminé d'autres responsables jusque-là relativement discrets. Belaid Lacarne, président de la Commission nationale d'arbitrage (CNA) et Mahfoud Kerbadj, président de la Ligue de football professionnel (LFP), ont pris le relais pour faire le show. Des tirs à boulets rouges, des mises au point et des comptes à régler pour on sait quel objectif. Reproches, griefs et tutti quanti dans une guéguerre peu ou prou identique à celle que se sont livrée Raouraoua et Halilhodzic. Ces derniers leur ont manifestement transmis le virus des querelles et des disputes, via une presse avide du sensationnel. Lacarne et Kerbadj s'accusent mutuellement de tas de choses oubliant le devoir de réserve qu'impose leur fonction. Si les responsables agissent de la sorte, comment veut-on que nos joueurs, nos arbitres, nos dirigeants et nos supporteurs ne soient pas à leur tour contaminés ? C'est évident que l'élève imite son maître et se comporte de la même manière. Quand le haut dérape, le bas ne fait que suivre la trajectoire et dérape à son tour. C'est d'ailleurs ce qu'on voit sur nos terrains de football où la violence, les obscénités sont monnaie courante. Et c'est également la raison qui fait que ce virus se propage sur tout le corps footballistique. Ce genre de querelle contribue encore plus à détériorer sa santé, déjà chancelante. Elle contribue également à polluer l'environnement de notre football si ce n'est déjà fait. Lacarne et Kerbadj ont besoin d'être traités aux antibiotiques pour éliminer ce virus de peur que d'autres responsables le contractent et versent à leur tour dans ces querelles qui n'en finissent pas.