Notre arbitrage ne cesse de régresser de semaine en semaine, avec son lot d'affaires scabreuses et de scandales à répétition, sans que personne n'arrive à mettre un terme à cette situation alarmante. Khadidja Belkadi, arbitre internationale depuis 2006, que nous avons reçue à notre rédaction, ne dira pas le contraire. Figure de proue de l'arbitrage féminin, Mlle Belkadi s'estime victime de hogra et de mépris des responsables de l'arbitrage, en accusant ouvertement Belaïd Lacarne, le président de la Commission fédérale d'arbitrage (CFA), d'être la source de tous les problèmes. «J'accuse Lacarne d'être la cause des problèmes que vivent les arbitres internationales femmes. Nous n'avons pas été désignées depuis la fin de la phase aller des différents championnats de football, pour des raisons d'incompatibilité d'humeur avec le responsable des arbitres de la Ligue amateur, Rachid Medjiba, (président de la CCA, ndlr). Censé nous protéger et nous former, voilà qu'il nous ignore totalement», explique Mlle Belkadi, qui s'est dit indignée de la réaction du président de la CFA, lorsqu'elle lui a exposé la situation. «C'est avec un air méprisant et arrogant, qu'il répondra à nos réclamations, pour nous dire que notre dossier est entre les mains du président de la FAF, Mohamed Raouraoua. On a tout tenté pour qu'on daigne enfin nous désigner dans les rencontres de football, sans que Lacarne daigne le faire. Qu'il respecte au moins notre statut d'internationales, comme ceux de nos confrères hommes.» Belkadi ne s'arrêtera pas là, en accusant Lacarne d'être derrière son éviction de la prochaine CAN féminine, à laquelle elle devait prendre part en tant qu'arbitre assistante. «Je me préparais à assister à un séminaire africain des arbitres au mois de juin, en prévision de la prochaine CAN féminine, lorsque j'ai reçu un coup de fil du secrétariat de la CFA, m'informant de la décision de mon éviction sans me donner aucun justificatif. Je prends alors attache avec le secrétariat de la CAF pour avoir plus de précisions, et qu'elle fut mon étonnement lorsqu'on me répondit qu'il fallait voir cela avec Lacarne, car c'était lui qui avait exigé mon éviction», explique Mlle Belkadi, et de révéler : «Figurez-vous qu'il a préféré désigner deux arbitres de l'ouest du pays, alors que je suis classée première assistante.» Et d'enchaîner : «Ce responsable refuse d'admettre que nous sommes des arbitres internationales à part entière et si j'ai pris la décision d'étaler toutes cette affaire dans les colonnes de votre journal, c'est pour la simple raison que je n'ai trouvé aucune oreille attentive à mes problèmes, car on m'a fermé toutes les portes.» La jeune arbitre internationale déclare «assumer pleinement ses accusations à l'encontre du président de la CFA».