Le nouveau Premier ministre tunisien Mehdi Jomaâ s'est voulu rassurant, lundi 17 février, face au « terrorisme », alors que quatre personnes, dont deux gendarmes, ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche par un groupe armé. « Je vous rassure, le moral des forces de sécurité est fort. (...) Il y a une détermination » de leur part, a-t-il affirmé dans un bref point de presse retransmis par la télévision publique à l'issue d'une réunion du Conseil national de sécurité, à laquelle ont notamment participé le président Moncef Marzouki et le ministre de l'intérieur Lotfi Ben Jeddou. « Les terroristes étaient conscients qu'aujourd'hui les circonstances étaient propices [à une stabilisation] parce que nous étions parvenus à un consensus national, que la confiance était revenue chez les citoyens (...) et que les forces de l'ordre commençaient à maîtriser ces batailles contre les terroristes, a dit M Jomaâ. Ces terroristes avaient un plan pour saper l'Etat (...). Ils veulent maintenant saper la confiance qui est revenue chez les citoyens, chez les investisseurs. » La Tunisie émerge tout juste d'une année tourmentée, marquée par l'assassinat de deux opposants de gauche et la mort dans des attaques attribuées à des djihadistes d'une vingtaine de soldats et de gendarmes. L'adoption le 26 janvier d'une nouvelle Constitution, trois ans après la révolution, et la formation d'un gouvernement apolitique devant mener le pays vers des élections générales ont signé le début d'une sortie de crise. « L'instabilité régionale est une chose avec laquelle nous devons apprendre à vivre », a encore dit M Jomaâ, en se félicitant que les Tunisiens aient « formé un seul rang » face aux attaques. Le Premier ministre a reconnu que « les équipements manquent parfois et il faut que nous remédiions à ces manques le plus tôt possible ».