A quelques jours de l'élection présidentielle prévue le 17 avril prochain, le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika a procédé à des nouvelles nominations à la tête du gouvernement et au niveau de la présidence de la République. Ainsi, M. Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines a été désigné pour assurer l'intérim des fonctions du Premier ministre M. Abdelmalek Sellal. Ce dernier a été appelé pour diriger la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle du 17 avril 2014. Le président de la République a décidé également de nommer M. Ahmed Ouyahia en qualité ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, en remplacement à Mohamed Moulay Guendil, appelé à d'autres fonctions. De son côté, Abdelaziz Belkhadem a été nommé ministre d'Etat, conseiller spécial du président de la République, conclut le communiqué. M. Youcef Yousfi doit assurer les affaires courantes du gouvernement jusqu'au 17 avril prochain, date de l'élection présidentielle. Après cette date, l'actuel Premier ministre devrait remettre sa démission et celle de son gouvernement au nouveau président de la République élu. Le nouveau chef de l'Etat élu procédera à la nomination d'un nouveau Premier ministre qui sera mandaté de former son gouvernement. Le président de la République pourrait également refaire confiance au Premier ministre démissionnaire et ce, en chargeant de lui présenter un nouveau staff ministériel. Le retour de Ahmed Ouyahia au cabinet de la présidence de la République n'est pas du tout une surprise. L'ex-Premier ministre et ex-secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, n'est plus à présenter et son retour sur la scène politique est des plus souhaités. Grâce à sa personnalité, son expérience et son savoir-faire, quatre citoyens sur cinq interrogés trouvent que Ahmed Ouyahia est pour l'instant le seul homme politique en mesure de succéder à Abdelaziz Bouteflika. A ce sujet, hormis ceux qui préfèrent choisir leurs intérêts personnels au lieu de faire prévaloir l'intérêt de la nation ou du pays, plusieurs de nos interlocuteurs ont indiqué le contraire. «Pour être franc, qu'on l'aime ou qu'on le déteste, Ahmed Ouyahia est incontestablement le seul «homme» capable de diriger l'Algérie en ces périodes de crise, d'insécurité et d'instabilité que traversent les continents arabes, africains et le monde entier», a indiqué le docteur Abdelwaheb Djebaili, président du parti du R.R (Rassemblement pour la République). Enfin, la désignation de Abdelaziz Belkhadem en tant que conseiller n'a pas fait l'unanimité chez la classe politique. En plus de ces opposants au sein du FLN, les militants des partis et des mouvements politiques démocrates n'ont pas apprécié le retour de M. Belkhadem à El-Mouradia. Ces derniers reprochent à M. Belkhadem son militantisme et sa sympathie pour les mouvements islamistes sous la casquette du FLN.