La participation algérienne au championnat du monde 2014 de powerlifting (handisport), clôturé hier à Dubaï aux Emirats arabes unis, s'est soldée par des résultats «honorables», selon le directeur technique national (DTN), Zoubir Aïchaine. L'Algérie a pris part à ces joutes mondiales avec six powerlifters dont c'était la première compétition internationale depuis cinq années. Au cours du Mondial de Dubaï, l'Algérie a réalisé une 4e place grâce à l'athlète Hocine Bettir (65 kg) avec une charge évaluée à 181kg, une 7e position obtenue par Hamza Bouali (97 kg), avec une barre estimée à 198 kg, et une 8e place remportée par Samira Guerioua (45 kg), avec une charge réussie à 80 kg. Les trois autres powerlifters algériens, à savoir Nacera Belamri (79 kg), Bilal Bouchefra (59 kg) et Hadj Ahmed Biour (49 kg), ont terminé leurs concours, respectivement, à la 10e, 11e et 12e positions, avec des charges «acceptables», selon l'entraîneur national, Mohamed Salah Benatta. «Je crois qu'on a découvert une discipline qui peut apporter beaucoup de satisfaction à l'Algérie, dans un proche avenir, et surtout des athlètes qui ont mené à bien leur mission, après cinq années d'absence. Le powerlifting est une discipline qui mérite toute notre attention. Il faut lui donner la chance, au même titre que les autres sports, car j'estime que c'est une discipline dans laquelle on peut investir et obtenir de grosses performances», a expliqué le DTN, joint par téléphone alors qu'il se trouve à Dubaï. Le powerlifting algérien a marqué son «come-back» sur la scène internationale, avec une 11e place sur 67 nations engagées et trois potentielles places aux jeux Paralympiques (JP) de Rio de Janeiro en 2016, à condition de poursuivre l'aventure pour les athlètes déjà classés mondialement. «Potentiellement, les athlètes Bettir, Bouali et Guerioua ont fait un grand pas pour les JP de Rio, à condition qu'ils participent aux différents meetings internationaux homologués par le Comité international paralympique (IPC) pour confirmer les performances obtenues. C'est un grand pas déjà franchi, il faut accentuer le travail et faire inscrire ces athlètes, et même d'autres, dans les tournois homologués», a tenu à souligner l'entraîneur national. Pour l'athlète Bouali, les athlètes algériens engagés lors du Mondial-2014 avaient les potentialités de faire nettement mieux que ce soit en charge soulevée ou classement obtenu. «Le manque de moyens de préparation et le peu de stages effectués nous ont joué un mauvais tour. On a préparé le Mondial avec trois stages seulement et des moyens de bord très dérisoires. Malgré cela, on sent qu'on n'est pas loin du podium. On a les potentialités requises pour faire mieux. Les performances obtenues à Dubaï sont le résultat, beaucoup plus, de nos capacités alors que nos adversaires au Mondial sont très habitués à ce genre de compétition», a fait remarquer Hamza Bouali (7e mondial sur 20 concurrents). Les athlètes souhaitent qu'on leur fasse confiance et qu'on leur procure les moyens nécessaires pour s'affirmer au plus haut niveau : «On a besoin de moyens de travail, de stabilité et d'une participation régulière à des tournois internationaux pour nous améliorer et nous perfectionner. Donnez-nous les moyens de travail adéquats et vous verrez de quoi nous sommes capables», ont-ils lancé en direction de la fédération et du ministère de la Jeunesse et des Sports.