La communauté algérienne établie à Marseille (sud de la France) a commencé, samedi, à voter au bureau de vote ouvert au centre Chanot au Palais des Congrès pour élire le nouveau président de la République. Des bus ont été réservés aux membres de la communauté établis dans les quatre coins de cette région. Les deux circonscriptions du consulat de Marseille (Bouches-du-Rhône et Aix-en-Provence) comptent près de 70 000 électeurs, sur 150 404 immatriculés au consulat. Pour accueillir ce grand nombre d'électeurs, les services du consulat algérien ont ouvert de nouveaux bureaux de vote à Avignon et Aix-en-Provence dans le département du Vaucluse. Les membres de la communauté établie à Marseille qui ont afflué en grand nombre vers le centre de Chanot dès 10h du matin estiment que le vote est «un devoir et un service pour le pays». Approchés par l'APS, les membres de la communauté nationale n'ont pas caché leur joie de prendre part à ce rendez-vous électoral qu'ils considèrent «important» par rapport aux précédentes échéances, au regard des conditions internationales et régionales qui ciblent la région, notamment la situation dans le continent africain et le monde arabe. Pour sa part, Yamina (76 ans), établie à Marseille depuis une cinquantaine d'années, a mis en exergue la place qu'occupe l'Algérie dans le concert des nations ces dernières années. Elle a, à cette occasion, appelé les autorités algériennes ainsi que le nouveau président à accorder «davantage d'intérêt» à la communauté algérienne établie à l'étranger, notamment en ce qui concerne les prix des billets d'avion. Aouissi, retraité établi à Marseille depuis 1962 espère que le prochain président soit à la hauteur des aspirations du citoyen algérien, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Mounira (femme au foyer) et Fateh, deux trentenaires disent être habitués à accomplir leur devoir électoral et espèrent, eux aussi, que les prix des billets d'avion soient revus à la baisse pour ne pas couper les liens avec le pays d'origine. En dépit de son âge avancé et de sa maladie, Torkia a tenu à se rendre au parc Chenot pour s'acquitter de son devoir électoral, appelant les autorités algériennes à accorder davantage d'intérêt aux préoccupations de la communauté et à ouvrir des banques nationales en France.