«A la veille de la saison estivale, non seulement nous avons pris toutes les dispositions, en matière d'organisation et de renforcement de moyens d'intervention, mais également de la sécurité des stocks de produits nécessaires au traitement des eaux pour assurer aux usagers et aux citoyens une eau potable de qualité», a souligné le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, en marge d'un regroupement national des directeurs d'unités de wilayas de l'Etablissement public algérien des eaux (ADE). Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer un bon approvisionnement des citoyens en eau potable durant la saison estivale. Le ministre a précisé qu'un «dispositif spécial» a été mis en place au niveau du ministère pour suivre la livraison d'un certain nombre de projets et qui «doivent» être livrés avant le début du mois de Ramadhan pour assurer une meilleure alimentation en eau potable dans le Nord, dans les Hauts-Plateaux et dans l'extrême sud du pays. Il s'agit, entre autres, d'un projet de transfert d'eau vers la commune de Timiaouine (Adrar) dont la livraison est prévue «avant le mois de Ramadhan», ce qui permettra aux habitants de la commune d'être approvisionnés régulièrement en eau potable. Actuellement, une douzaine de barrages sont en cours de réalisation dans les quatre coins du pays, ce qui portera à terme le parc national des barrages à 84 infrastructures. En outre, deux stations de dessalement d'eau de mer à Oran et à Chlef sont en cours de construction. Par ailleurs, M. Necib a affirmé que son département était «déterminé à gagner la bataille de la gestion de l'eau», après avoir gagné celle des investissements dans les infrastructures de base afin d'assurer «la protection, la préservation et la bonne gouvernance de l'eau». M. Necib a assuré que les travaux du barrage de Souk N'etlata dans la wilaya de Tizi Ouzou, d'une capacité de 90 millions de m3, ont «repris depuis deux mois» et que tous les conflits avec les propriétaires pour l'expropriation des terres «ont été réglés». Signature des contrats de performance pour moderniser la gestion de l'alimentation en eau potable Des contrats de performance ont été signés, entre l'Algérienne des eaux (ADE) et les unités relevant de cet établissement public de 42 wilayas, avec pour objectif d'améliorer la qualité du service public de l'eau et moderniser sa gestion. S'inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du service public de l'eau, ces contrats visent à «offrir un service public de l'eau potable aux citoyens dans les conditions universellement admises, favoriser l'accès d'un maximum d'usagers aux réseaux publics et garantir l'équité entre les régions et les générations en matière d'accès à l'eau potable par une gestion rationnelle et durable des ressources hydriques», a déclaré le directeur général de l'ADE, Abdenour Aït Mansour. L'ADE prend en charge l'alimentation en eau potable (AEP) dans 42 wilayas, tandis que les réseaux d'AEP dans les six wilayas restantes sont gérés par des sociétés par actions de droit algérien, à savoir, Seaal (Alger et Tipasa), Seor (Oran), Seaco (Constantine) et Seata (Annaba et El-Tarf). Ces contrats de performance devraient permettre l'amélioration de la prise en charge des doléances des clients de l'ADE dans les délais réglementaires et le développement de structures d'accueil et des centres d'appel téléphonique. Au plan distribution et maintenance, ils ont pour objectif l'amélioration de la dotation en eau par habitant, l'utilisation rationnelle de la ressource, la maintenance des installations et la lutte contre les fuites tout en assurant en permanence le contrôle de la qualité de l'eau. Le ministre a déclaré, par ailleurs, que dans le cadre de l'amélioration du service public de l'eau, l'ADE a bénéficié d'un appui financier de 8,9 milliards de DA, dont 6,9 milliards ont été accordés par le ministère des Ressources en eau. Enfin, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a mis l'accent sur le volet relatif à la ressource humaine affirmant que le secteur se dotera «dans quelques mois» d'un centre de formation à Alger qui s'ajoutera à ceux de Tizi Ouzou et de Constantine. Il s'agit, a-t-il insisté, d'«une infrastructure importante qui va apporter une valeur ajoutée dans la valorisation de la ressource humaine dans le secteur et pour atteindre l'objectif de former dans les années à venir 6 000 agents».
