Selon un bilan du contrôle des activités commerciales durant les dix premiers jours du mois de jeûne, durant lesquels un net recul des intoxications alimentaires a été relevé avec près de 200 cas, les brigades de contrôle ont effectué près de 60 500 interventions qui ont donné lieu à l'établissement de près de 13 000 procès-verbaux (PV) à l'encontre des commerçants contrevenants et à la proposition de fermeture de 771 locaux commerciaux pour diverses infractions. En fait, les services de contrôle du ministère du Commerce ont saisi, au cours des dix premiers jours du mois de Ramadhan 47,24 tonnes de produits impropres à la consommation d'une valeur de 9,4 millions de DA. Selon la même source, les principales infractions constatées ont concerné le manque d'hygiène (46%), la détention et la vente de produits impropres à la consommation (13%), l'absence de l'auto-contrôle (8%), l'étiquetage non conforme (6%) et la détention et la vente de produits contrefaits (5%). Concernant le contrôle des pratiques commerciales, les interventions ont permis de constater près 8 149 infractions qui ont donné lieu à l'établissement de près de 7 685 PV d'infractions et à des propositions de fermeture pour 529 locaux commerciaux. Toujours dans le domaine des pratiques commerciales, les services de contrôle ont relevé des infractions concernant des transactions sans factures pour un montant 1,8 milliard de dinars et procédé à la saisie de marchandises d'une valeur de 6,26 millions de DA. Les principales infractions relevées dans ce domaine concernent le non- affichage des prix (58%), la vente sans factures (9%), l'opposition aux agents du contrôle (8%), le défaut de registre du commerce (6%), l'exercice d'une activité en dehors de l'objet du registre du commerce (3%), et la pratique de prix illicites (2%). Une grande mobilisation des agents Selon le bilan du ministère, les agents de contrôle ont, pour la même période considérée, procédé à la saisie d'une quantité de marchandises d'une valeur de 5,36 millions de dinars. Le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes, Abdelhamid Boukahnoun, a estimé que ces résultats enregistrés au cours de cette période sont le résultat d'une meilleure maîtrise du marché et d'une plus grande mobilisation des agents. Dans le même sens, il a souligné que le nombre d'intoxications alimentaires a connu une nette régression précisant que 200 cas ont été recensés au niveau national. «Ces résultats sont la conséquence d'un contrôle plus efficace touchant aussi bien les produits alimentaires que le contrôle de la chaîne de froid», a-t-il dit. Tout en relevant une plus grande efficacité dans l'exercice des activités de contrôle, ce responsable a néanmoins reconnu que les marchés informels constituent encore un sérieux problème, car ces derniers proposent souvent à la vente des produits impropres à la consommation. «La situation actuelle du marché est maîtrisée en termes de contrôle, ainsi il est impossible de tout contrôler», a conclu M. Boukahnoun.