La campagne BDS (Boycott des investissement sanctions) a été lancée par la société civile palestinienne en 2005, suite à des dizaines d'années de lutte contre Israël et sa politique d'apartheid. L'initiative algérienne consistant à convoquer une Assemblée générale (AG) des Nations Unies pour arrêter le génocide à Ghaza a permis d'attirer l'attention sur un projet de résolution préparé par la Jordanie et la Palestine, a indiqué jeudi le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, Sabri Boukadoum. «L'initiative algérienne a contraint le Conseil de sécurité à se pencher sur un projet de résolution préparé par la Jordanie et la Palestine avec l'appui des pays arabes. Il est actuellement en discussion». M. Boukadoum a relevé, en outre, que l'initiative algérienne a «pleinement réalisé» ses objectifs à savoir l'arrêt de l'agression israélienne, par une mobilisation de la communauté internationale, permettre l'accès des aides humanitaires et la mise en place des conditions «les plus propices» pour la levée du blocus ainsi que la reprise des pourparlers du processus de paix. Pour rappel, c'est le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui avait personnellement saisi nombre de ses homologues chefs d'Etat étrangers et avait instruit la mobilisation de l'appareil diplomatique algérien pour provoquer dans les meilleurs délais une session spéciale de l'AG de l'ONU pour «palier» à l'incapacité du Conseil de sécurité à réagir à l'agression militaire israélienne contre Ghaza et ses conséquences humaines inacceptables. «L'initiative algérienne allait recueillir, après d'intenses efforts diplomatiques, l'endossement de la Ligue arabe, de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), du Mouvement des pays non-alignés (PNA), ainsi que de très nombreux pays d'Amérique Latine et d'Asie et même d'Europe occidentale et d'Océanie», a-t-il ajouté. Grâce à ces efforts, «l'AG de l'ONU a pu être convoquée en moins de 5 jours. Et elle a vu la participation d'une cinquantaine d'Etats (dont les membres permanents du Conseil de sécurité, et des interventions au nom des PNA de l'OCI et de la Ligue arabe», a-t-il noté. «L'Algérie a, bien entendu, souligné sa position (lors de l'AG). Il faut également relever les interventions du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de l'UNRWA, et de Mme Pillay qui a tenu à dénoncer de la manière la plus explicite les graves violations du droit international et du droit humanitaire», a souligné M. Boukadoum. Il est très rare, a-t-il dit, que «des responsables onusiens affichent publiquement et officiellement une telle dénonciation et condamnation». «Le plus important pour l'Algérie était de mettre fin aux souffrances de nos frères palestiniens, et de mobiliser la communauté internationale pour leur faire parvenir des aides humanitaires d'urgence, et d'amener la communauté à examiner de manière plus conséquente la nécessite de régler le cœur du conflit, c'est-à-dire la fin de l'occupation, et partant l'établissement d'un Etat de Palestine indépendant avec El- Qods pour capitale», a expliqué le diplomate. «L'Algérie est un des très rares pays, beaucoup le reconnaissent, à être engagé de manière sincère par solidarité infaillible et par sa contribution à l'établissement de la paix», a-t-il rappelé.