L'initiative algérienne consistant à convoquer une Assemblée générale (AG) des Nations unies pour arrêter le génocide à Ghaza a permis d'attirer l'attention sur un projet de résolution préparé par la Jordanie et la Palestine. C'est le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, Sabri Boukadoum, qui l'a affirmé de New York: «L'initiative algérienne a contraint le Conseil de sécurité à se pencher sur un projet de résolution préparé par la Jordanie et la Palestine avec l'appui des pays arabes. Il est actuellement en discussion», a-t-il expliqué dans une déclaration à l'APS. M.Boukadoum a relevé, en outre, que l'initiative algérienne a «pleinement réalisé» ses objectifs à savoir l'arrêt de l'agression israélienne par une mobilisation de la communauté internationale, permettre l'accès des aides humanitaires et la mise en place des conditions «les plus propices» pour la levée du blocus ainsi que la reprise des pourparlers du processus de paix. Pour rappel, c'est le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui avait personnellement saisi nombre de ses homologues, chefs d'Etat étrangers et avait instruit la mobilisation de l'appareil diplomatique algérien pour provoquer dans les meilleurs délais une session spéciale de l'AG de l'ONU pour «pallier» l'incapacité du Conseil de sécurité à réagir à l'agression militaire israélienne contre Ghaza et ses conséquences humaines inacceptables. «L'initiative algérienne allait recueillir, après d'intenses efforts diplomatiques, l'endossement de la Ligue arabe, de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), du Mouvement des pays non alignés (PNA), ainsi que de très nombreux pays d'Amérique latine et d'Asie et même d'Europe occidentale et d'Océanie», a-t-il ajouté. Grâce à ces efforts, «l'AG de l'ONU a pu être convoquée en moins de cinq jours. Et elle a vu la participation d'une cinquantaine d'Etats dont les membres permanents du Conseil de sécurité, et des interventions au nom des PNA de l'OCI et de la Ligue arabe», a-t-il noté. «L'Algérie a, bien entendu, souligné sa position (lors de l'AG). Il faut également relever les interventions du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de l'Unrwa, et de Mme Pillay qui a tenu à dénoncer de la manière la plus explicite les graves violations du Droit international et du Droit humanitaire», a souligné M.Boukadoum. Il est très rare, a-t-il dit, que «des responsables onusiens affichent publiquement et officiellement une telle dénonciation et condamnation». «Le plus important pour l'Algérie était de mettre fin aux souffrances de nos frères palestiniens et de mobiliser la communauté internationale pour leur faire parvenir des aides humanitaires d'urgence, et d'amener la communauté à examiner de manière plus conséquente la nécessite de régler le coeur du conflit, c'est-à-dire la fin de l'occupation, et partant, l'établissement d'un Etat de Palestine indépendant avec El Qods pour capitale», a expliqué le diplomate. «L'Algérie, un des très rares pays, beaucoup le reconnaissent, à être engagée de manière sincère par solidarité infaillible et par sa contribution à l'établissement de la paix», a-t-il fait rappeler. Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Sabri Boukadoum a appelé déjà, mercredi dernier à New York, la communauté internationale à accorder «plus d'intérêt» à la situation dans les territoires palestiniens occupés, notamment dans la bande de Ghaza soumise à un blocus. Il a également mis l'accent sur la nécessité d'une contribution effective afin d'atténuer les souffrances des civils. «La dégradation de la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, notamment la bande de Ghaza soumise à un blocus exige plus que jamais un intérêt particulier de la part de la communauté internationale, appelée à une contribution effective pour atténuer les souffrances des civils palestiniens», a déclaré M.Boukadoum, lors de la réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU sur l'agression israélienne contre la bande de Ghaza.