L'avant-dernière soirée de la 36e édition du Festival international de Timgad a permis au public de faire la fête, sous les airs de la musique éthiopienne, oranaise , rap, chaâbi, et chaouie. Malgré une forte chaleur durant la journée, le public n'a pas hésité à afficher son désir de chanter et de danser, transformant le théâtre en plein air de Thamogadi, en une grande piste de danse. C'est le rappeur français, d'origine marocaine, qui a ouvert la soirée avec de belles chansons avec lesquelles il a su conquérir son auditoire, notamment les jeunes. Les gradins du théâtre de plein air, pleins à craquer, ont vibré aux sons et paroles du rappeur Mister You. Le public a pu apprécier, grâce à cet artiste, plusieurs chansons et morceaux, comme «Est-ce que tu te rappelles», «Juste emmènes-moi... viens avec moi... au pays des merveilles», «Ya El-Babour Ya Mon Amour... A âtini El-Visa wa el Passeport», «United» et «1408». Dans un point de presse qu'il a animé avant sa montée sur scène, Mister You a affirmé qu'il était très heureux de participer pour la deuxième fois à cette manifestation qui porte un cachet international, ajoutant avoir été très honoré de chanter d'autant plus que ce festival est solidaire avec le peuple palestinien. «Cette hogra indéfinissable contre le peuple palestinien ... Je suis malheureux quand je vois que des enfants meurt sous les bombes, c'est vraiment honteux», avouera l'artiste. A propos de son amour pour la musique, Mister You a affirmé, également qu'il véhicule à travers ses chansons des messages d'amour, de tristesse. «Je fais cela quand je suis triste», ajoutera-t-il. S'agissant de ses origines marocaines, le chanteur révèlera qu'il est très attaché à ses racines. «Quand je me regarde dans un miroir, je me vois comme un Marocain... Je n'oublie pas mes racines. Je me sens beaucoup plus à l'aise dans mon pays», a-t-il déclaré. Pour sa part, le rappeur algérien, Karim Gang, a animé un concert, entraînant le jeune public dans son univers. La troupe éthiopienne a, de son côté, su créer l'ambiance que recherchait le jeune public de Timgad avec des tableaux chorégraphiques inspirés du patrimoine musical africain. La soirée s'est poursuivie jusqu'à 3.00 du matin avec les chanteurs Abdelkader El-Khaldi, qui a charmé le public avec sa chanson en hommage au peuple de Ghaza, «Damrouha Tadmar... Wlidat Tahta El-Hadjra Madfounin». L'apparition sur scène de Nourredine Alane a porté à son paroxysme l'enthousiasme du public qui a entonné et dansé sur presque toutes ses chansons rythmées, notamment «Ya Yamna». La surprise de la soirée était le passage du chanteur Salim Chaoui. Ce dernier a interprété plusieurs mélodies inspirées du patrimoine musical chaoui.