Folklore chaoui avec la troupe Rahaba, rap algérien, chanson kabyle avec Nadia Baroud et chanson raï avec Kader Japonais, ont formé une véritable mosaïque artistique concoctée, samedi soir, en hommage aux victimes de Ghaza et en solidarité avec le peuple palestinien, en ouverture de la 36e édition du Festival international de Timgad. Une soirée en présence de la ministre de la Culture Nadia Laabidi, de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, la secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, du wali de Batna et du commissaire du Festival, Lakhdar BenTorki. Le théâtre en plein air, mitoyen au site de l'antique Thamugadi, plein comme chaque année, a vibré pendant près de trois heures après la mise en appétit du public par la troupe folklorique Rahaba aux rythmes de la gasba (flûte traditionnelle) et du bendir. L'apparition sur scène de l'artiste Cheb Zinou a charmé ce public, composé essentiellement de jeunes surtout, lorsqu'il interpréta, en hommage à la cause palestinienne, sa nouvelle chanson, fraîchement composée «Salami Lildjazair..Bilad El-Malyoun. Dhalem Wa Madloum. Ghaza Ya Ghaza... Darti El-Mouâdjiza...Yachhad âalik El-Kawn», suivie d'un cocktail où figure une chanson extraite de son nouvel album qui sera bientôt sur la marché, en l'occurrence «ândi Hbabi fiKoul blaça... Win Nroh Kadri âali». De son côté, le chanteur du raï, Kader Japonais, a brillé lors de cette soirée, organisée par le ministère de la culture en collaboration avec la wilaya de Batna et l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) avec ses chansons «Chicha Papicha», «Dalali», «Bkit âlik Bi Damâa. L'Algérie Gaâ chahda» sous un décor très maîtrisé de jeux de lumière et sous les rythmes endiablés qui ont fait entrer en transe les jeunes spectateurs qui ont chanté et à dansé toute la soirée. Un pur moment de bonheur qui transporta le public encore avec le rap algérien et l'entrée en scène du rappeur Rim-K, mais aussi d'Algerino, Kayna Samet et Kenza Farah. Le chanteuse Nadia Baroud, quant à elle, a suscité l'enthousiasme du public dans la première soirée du Festival avec ses morceaux «Tamort El-Djazair Talha...Tasâa El-Baraka...Yarawiss Dalkourama... El-Nif Del Hiba» et une chanson en soutien au peuple palestinien «Win Win El-Malayin... win el chaâb el âarabi...Win El-Dam El-âarabi» et «Asli El-Hani». Dans une conférence de presse tenue avant l'ouverture du Festival, Lakhdar Bentorki, commissaire du Festival, a souligné que cette nouvelle édition sera une manifestation solidaire avec le peuple palestinien. Il indiquera, à cet effet, que toutes les rentrées (recettes) récoltées au cours du Festival seront reversées au peuple de Gaza. «Nous voulons montrer à travers ce festival la véritable image du peuple algérien, un peuple solidaire et qui soutient la peuple palestinien, notamment les Gazaouis, qui subissent une offensive militaire israélienne effroyable», a-t-il ajouté, précisant, encore que la révolte des peuples contre les guerres ne se fait pas uniquement par les armes, elle se fait aussi par l'art et la culture.