Bordj-menaiel a été depuis le déclenchement de la guerre de libération nationale, l'un des PC de la wilaya III où séjounaient réguliérement les Colonels Ouamrane et Krim Belkacem entre autres. Cette région, qui a connu des hauts faits d'armes et où sont encore visibles en mémoires les traces de terribles et sanglantes de batailles inoubliables comme celle de Boumissra, c'est dans les montagnes avoisinantes de Ghoumrassa,Timezrit, Aïn Skhouna, Chracher, Sid Ali Bounab, le PC de Boughiller où sont tombés au champ d'honneur des centaines de moudjahidines et parmi eux Bouhamadouche Djelloul, Achour, Abdelkader Abbas, Takdjerad Salah, Bouiri Boualem, et des milliers d'autres , non sans avoir causé d'énormes pertes aux troupes de l'armée coloniale qui elle, se rabattait à chaque fois sur les populations civiles en emprisonnant et torturant des personnes acquises à la cause nationale, à l'image de Djouab Ali, plus connu sous le nom d'El Kabrane, Badis Ahmed, Amrani Ahcéne, Takdjerad Boualem... Ils sont des milliers à avoir connu les affres de la torture telle la gégéne, l'electricité, ect... Bordj-Menaiel est une région qui a vécu l'horreur et des batailles d'envergures qui ont marqué à jamais les esprits sont très nombreux; pour certaines, elles ont duré plus de quatre jours, comme celle de Boumissra, vu que l'armée française s'est retrouvée confrontée à une véritable armée bien organisée et bien equipée et qui lui a fait subir de cuisantes défaites. Le PC de la région de Bordj-Menaiel avait l'avantage d'être dans une position styratégique imprenable et qui offrait plusieurs issues de repli puisqu'il est à mi-chemin entre le PC de l'akfadou de Haizer et autres, ce qui rendait possible des liaisons permanentes et rapides, ainsi qu'une entraide facile en matière de renseignements. Malheureusement, aucun livre d'histoire n'a acordé de l'importance ni un quelconque intérêt à cette région historique, riche en événements révolutionnaires, mis à part quelques ruelles baptisées ici et là, encore moins des organismes tels que l'ONM ou l'ONEC de la wilaya de Boumerdes, n'ont pu accorder de l'importance à perreniser les noms de nos valeureux martyrs par la baptisation de nos institutions étatiques, nos centres de santé , nos ruelles, les espaces verts. Pourquoi ne pas faire des journées exceptionnelles afin d'offrir quelques répères concernant la farouche résistance opposée par les moudjahidines à une force d'occupation qui n'a pas lésiné ni sur le napalm, ni les Obus 120, encore moins sur les exécutions sommaires et massives en passant par la torture et la persécution, dans une tentative désespérée d'isoler les moudjahidines. Faute de pouvoir les déloger, l'armée coloniale a procédé à la destruction systématique des villages et à l'évacuation des habitants qu'ils ont regroupé dans des camps de concentration comme celui de Cortesse et de la ferme Germain confiée aux sinistres SAS (Services Administratifs spéciaux) dont chacun était équipé d'un centre de torture et de détention. Des citoyenx qui ont transité par ces centres gardent des séquelles visibles qui ne different en rien de celles ou ceux qui ont sejourné dans la sinistre villa Suzini et sur les hauteurs d'Alger; la majorité sont morts emportant avec eux chacun une tranche d'histoire de la longue page de la révolution. Alors de grâce, respectez nos vaillants chouhada, ils sont notre passé, notre présent et notre futur.