Le ministre des Ressources en eau poursuit son périple à travers les régions de l'Est du pays. Après la wilaya de Biskra, Hocine Necib a visité la wilaya de Souk Ahras où il s'est enquis sur place de la situation des barrages et de la réhabilitation du réseau d'alimentation des eaux potables. Au cours de sa visite au chantier d'Oued Djedra situé à 3 km au nord du chef-lieu de wilaya, M. Hocine Necib a indiqué qu'une stratégie a été mise en place d'une stratégie visant à mettre fin au stress hydrique né des effets de la sècheresse. Cette politique s'appuie sur la mobilisation des eaux superficielles et sur la diversification de l'origine de la ressource, a précisé le ministre des Ressources en eau. Les efforts déployés par l'Etat en matière de ressources hydriques sont illustrés par la construction, depuis 2000, de 40 barrages et de 9 stations de dessalement de l'eau de mer donnant 1,5 million de m3/jour, a souligné M. Necib. Des efforts- a-t-il ajouté- qui se poursuivront durant le prochain programme quinquennal (2015-2019) pour satisfaire les besoins des populations en eau potable par, notamment, l'amélioration du service public de l'eau qui constitue l'une des priorités du secteur, lequel s'emploiera également à poursuivre la construction des barrages et la réhabilitation des réseaux d'AEP et d'assainissement. Sur le site du chantier de construction du barrage d'Oued Djedra, lancé en travaux en 2012, le ministre a annoncé un «plan d'urgence de rattrapage» du retard d'une année consommé sur ce projet qui accuse un taux d'avancement de 20%. Insistant sur la nécessité d'organiser le travail en 3 x 8, M. Necib a demandé à l'entreprise chargée de la construction de cet ouvrage (Cosider) de «prendre les dispositions utiles pour respecter le délai de réalisation et de veiller à la qualité des travaux». Le futur barrage d'Oued Djedra (35 millions de m3) est également destiné à desserrer la pression sur l'ouvrage d'Aïn Dalia (96 millions de m3 de capacité pour 35 millions de m3 actuellement stockés) qui alimente en eau potable les communes de Souk Ahras, de Machrouha et d'Ouled Idriss, a-t-on expliqué sur place. Le ministre des Ressources en eau a par ailleurs évoqué l'accompagnement par son secteur des projets agricoles par l'extension des superficies irriguées qui doivent atteindre un million d'hectares. Il a été rappelé, à ce propos, sur le site du périmètre irrigué de Sédrata que sa surface, qui était de 1 500 hectares, atteint aujourd'hui les 2 200 ha. M. Necib s'est également rendu à Bir Louhichi, dans la commune de Heddada, où il a inspecté le projet de jonction des forages destinés à l'AEP des zones frontalières. Le projet du barrage d'Oued Mellègue, dont le taux d'avancement est de l'ordre de 65%, a également été inspecté par le ministre. Cet ouvrage, conçu pour retenir 150 millions de m3, devra assurer l'AEP de la région nord d'Ouenza (Tébessa) et alimenter le futur complexe de transformation du phosphate d'Oued Kebrit. S'agissant de l'opération de réhabilitation du réseau d'AEP de Souk Ahras, destiné à la résolution du problème posé par la déperdition de 40 à 50% d'eau, et dont la première phase, conduite sur un linéaire de 92 km est achevée en attendant la livraison de la seconde d'ici à la fin de l'année, le ministre a rappelé que cette action permettra d'économiser un volume de 12 000 m3/jour. Le ministre a demandé, lors d'un exposé consacré à cette opération, à associer les micro-entreprises créées par les jeunes, dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi, à ce type de travaux au titre de marchés de gré à gré. Malgré les efforts de l'Etat en matière d'investissement dans ce secteur, de nombreuses régions dans le pays souffrent du manque et de la qualité de l'eau. L'absence de ce liquide précieux dans les robinets pendant plusieurs jours, surtout en période de chaleur oblige les citoyens à manifester au quotidien leur colère. «Les pénuries d'eau et les coupures fréquentes de l'électricité demeurent toujours des véritables casse-têtes non seulement pour les citoyens mais également pour les autorités locales», a indiqué un élu. Pourtant, Dieu merci, l'Algérie jusqu'à là n'a pas été confrontée à une sécheresse épouvantable à des tempêtes énormes ou des conditions atmosphériques affreuses. a-t-il ajouté. « Que se passerait-il alors demain, si c'était le cas? a-t-il conclu.