L'organisation, proche d'Al-Qaïda, menace les Etats-Unis et les pays de la coalition anti-terroriste en Syrie et en Irak de représailles, après que des sites pétroliers ont été bombardés par les avions américains. La coalition anti-djihadistes a frappé de nouvelles raffineries contrôlées par le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, où, par ailleurs, la branche locale d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra, menace de représailles les Etats-Unis et leurs alliés. Trois raffineries de taille modeste utilisées par Daech ont été détruites par des tirs de missiles dans la nuit dans le nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie. La coalition avait déjà visé 12 raffineries, au moins, contrôlées par l'organisation terroriste ces derniers jours dans l'est du pays, région qu'elle domine largement. La coalition cherche ainsi à assécher la manne financière que représente l'or noir pour les djihadistes, qui l'acheminent en contrebande notamment vers la Turquie voisine. Depuis le début des frappes, le pompage dans les champs sous le contrôle du groupe a ainsi pratiquement cessé. «Guerre contre l'islam» Dans une vidéo diffusée samedi soir sur Internet, le Front Al-Nosra a par ailleurs qualifié les opérations de la coalition de «guerre contre l'islam» et fustigé un «axe du mal» dirigé par «le pays des cow-boys». En étendant les frappes à la Syrie la semaine dernière, les Etats-Unis ont notamment pris pour cible des positions d'Al-Nosra et des membres de Khorassan, un groupuscule islamiste proche d'Al-Qaïda, qui s'apprêtait selon Washington à lancer des «attaques majeures» aux Etats-Unis et en Europe. Les tweets d'un djihadiste semblent confirmer que le chef présumé du groupe Khorassan, Muhsin al-Fadhli, aurait été tué dans des frappes, a annoncé samedi Site, le centre américain de surveillance des sites islamistes.