La troisième ville kurde de Syrie fait l'objet d'une intense bataille entre la principale milice kurde syrienne et le groupe Etat islamique. Les combattants kurdes ont repoussé un assaut nocturne du groupe Etat islamique sur la ville syrienne de Kobané, après de violents combats ayant fait 19 morts côté kurde et 27 parmi les jihadistes, a rapporté lundi une ONG. Les djihadistes ont lancé dans la nuit de dimanche à lundi leur offensive à l'est et à l'ouest de cette ville stratégique qu'ils veulent conquérir pour s'assurer le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Mais ils n'ont pas réussi à entrer dans cette localité assiégée située à quelques kilomètres de la Turquie, a précisé le directeur de l'OSH, Rami Abdel Rahmane. Kobané, troisième ville kurde de Syrie, est farouchement défendue par les combattants des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde syrienne), moins nombreux et moins bien armés que les jihadistes. Dimanche, une combattante kurde a mené un attentat suicide contre une position de l'EI à l'est de la ville. L'offensive des djihadistes dans cette région a fait, selon l'OSDH, des centaines de morts dans les deux camps depuis le 16 septembre et poussé à la fuite quelque 300 000 habitants, dont 180 000 ont trouvé refuge en Turquie. Si aucune force n'est entrée dans la ville pour soutenir les combattants du YPG, les frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre des positions de l'EI autour de Kobané entravent «la progression du groupe», selon Rami Abdel Rahmane. A lire aussi le reportage de notre envoyé spécial, «la bataille perdue de Kobane» et la carte commentée, «L'inexorable progression de l'Etat islamiste» Attentat-suicide d'une Kurde contre l'Etat islamique Une combattante kurde a mené dimanche 5 octobre un attentat-suicide contre une position des djihadistes de l'Etat islamique (EI) aux abords de la ville syrienne de Kobané, faisant plusieurs morts, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cette femme s'est fait exploser à l'est de Kobané, troisième ville kurde de Syrie assiégée par l'EI, qui tente de la prendre depuis le 16 septembre. L'attaque «a fait des morts, mais il n'y a pas de chiffre confirmé», a ajouté le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Il s'agit du premier attentat-suicide connu d'une combattante kurde contre l'Etat islamique, groupe lui-même familier de ce type d'attaque, a-t-il précisé. Les djihadistes ne se trouvent désormais à certains endroits qu'à un kilomètre de Kobané. S'il parvenait à s'emparer de la ville, l'EI s'assurerait le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque. Les combats, qui font rage autour de la ville, ont poussé à la fuite 300 000 habitants, dont 180 000 ont trouvé refuge en Turquie, où des obus de mortier tombent par intermittence depuis lundi. Dimanche, un obus s'est abattu sur une maison des faubourgs de la ville frontalière de Suruç, à quelque 2 km à l'intérieur du territoire, faisant cinq blessés. Un ex-agent de la DGSE dans les rangs d'Al-Qaïda? Un ancien agent des services de renseignement français aurait rejoint les rangs d'Al-Qaïda et figurerait parmi les cibles prioritaires de l'armée américaine en Syrie, révèle un site de presse américain, lundi 6 octobre. Une information démentie auprès du journal Le Monde par une source au sein du ministère français de la Défense. Selon le site internet McClatchy, ce Français jouerait un rôle important au sein de la nébuleuse Al-Qaïda, et serait un expert en explosif. D'après la même source, il aurait survécu aux frappes américaines en Syrie. «Il existe, mais ce n'est pas un ancien militaire» «Ce Français existe, mais ce n'est ni un ancien des services secrets, ni même un ancien militaire, a réagi lundi auprès du Monde une source au sein du ministère de la Défense. A notre connaissance, il se serait juste entraîné physiquement avec d'anciens membres de l'armée française.» La direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), elle, s'est refusée à tout commentaire.